Trump signe le décret reconnaissant la souveraineté d'Israël sur le Golan

Trump signe le décret reconnaissant la souveraineté d'Israël sur le Golan
Donald Trump pendant la signature du décret reconnaissant officiellement la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan, le 25 mars, 2019. (SAUL LOEB / AFP)

Le décret a été signé en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Par AFP
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Le président américain Donald Trump a signé ce lundi 25 mars à la Maison-Blanche le décret reconnaissant officiellement la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Ce décret est un coup de pouce majeur au Premier ministre israélien à quinze jours d'élections législatives incertaines dans l'Etat hébreu.

Annexion du Golan: Trump rompt de nouveau avec le consensus international

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La proximité entre les deux hommes, souvent décrits comme semblables dans leur rapport au pouvoir, aux électeurs et aux médias, était symboliquement visible lundi jusque dans leur tenue vestimentaire identique, cravate rouge éclatante sur chemise blanche et costume sombre. "Israël n'a jamais eu un meilleur ami que vous", a redit Benjamin Netanyahou, qui se présente comme l'homme le mieux placé pour gérer les relations avec les Etats-Unis et son impétueux président.

Benjamin Netanyahou a profité de cette occasion pour réaffirmer qu'Israël "ne renoncerait jamais" à la majeure partie du Golan syrien conquis par l'Etat hébreu lors de la guerre des Six Jours en 1967, avant de l'annexer en 1981. Une annexion qui n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

La décision de Donald Trump a donc sans surprise été vivement critiquée par de nombreux pays. Mais pour le président américain, au contraire, cette reconnaissance "aurait dû avoir lieu il y a des décennies". Une position en rupture avec la tradition diplomatique américaine, comme cela avait déjà été le cas fin 2017, lorsqu'il avait reconnu Jérusalem comme capitale de l'Etat hébreu, en rupture avec le consensus international.

"Violente attaque contre l'intégrité territoriale de la Syrie"

Damas a de son côté dénoncé une "violente attaque contre l'intégrité territoriale de la Syrie".

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"Trump n'a pas le droit ni l'autorité légale pour légitimer l'occupation" israélienne, a ajouté cette source au sein du ministère des Affaires étrangères syrien.

La Russie a quant à elle critiqué une décision qui pourrait "aggraver la situation" :

"Malheureusement, cela peut conduire à une nouvelle vague de tensions dans la région du Proche-Orient", a ainsi averti la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, citée par les agences de presse russes, lors d'une émission à la radio.

"De telles choses, parce qu'elles se situent en dehors du champ légal et ignorent toutes les procédures internationales [...] ne peuvent malheureusement qu'aggraver la situation."

Tir de roquette et frappes de représailles

Cette signature intervient alors que l'armée israélienne a déclenché en fin d'après-midi des frappes dans la bande de Gaza en représailles au tir d'une roquette qui a fait sept blessés au nord de Tel-Aviv dans la nuit.

"Israël ne tolérera pas cela", a lancé Benjamin Netanyahou à la Maison-Blanche. "Au moment où nous parlons", "Israël est en train de répondre avec force à cette agression aveugle", a-t-il ajouté, promettant de tout faire "pour défendre" son "peuple" et son "Etat".

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Selon plusieurs témoins, des hélicoptères israéliens ont ainsi lancé au moins trois frappes dans l'ouest de la bande de Gaza contre un site de la branche armée du mouvement islamiste Hamas, qui dirige l'enclave palestinienne sous blocus.

"L'armée israélienne a commencé à frapper des objectifs terroristes appartenant au Hamas à travers la bande de Gaza", a dit l'armée sur les réseaux sociaux.

La riposte israélienne, systématique – a fortiori quand une roquette touche une zone civile –, était attendue, en riposte au tir nocturne en provenance de l'enclave palestinienne coincée entre Israël, Egypte et Méditerranée.

Cet accès de tension réveille le spectre d'une nouvelle confrontation armée entre Israël et Gaza.

AFP
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