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CISJORDANIE

Cisjordanie : Airbnb revient sur sa décision de se retirer des colonies israéliennes

La plateforme de réservation de logements en ligne Airbnb a annoncé, mardi, qu'elle continuerait finalement à référencer des logements situés dans les colonies israéliennes de Cisjordanie occupée. Elle n'en tirera en revanche "aucun bénéfice".

Au loin, la colonie de Shilo, en Cisjordanie, le 20 novembre 2018.
Au loin, la colonie de Shilo, en Cisjordanie, le 20 novembre 2018. Menahem Kahana, AFP
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Airbnb fait volte-face. La plateforme de location saisonnière a annoncé, mardi 9 avril, revenir sur sa décision très controversée de l'an passé de cesser de référencer des logements situés dans les colonies israéliennes de Cisjordanie occupée. L'entreprise était poursuivie en Israël mais aussi devant un tribunal fédéral américain, où des plaignants juifs américains l'accusaient de discrimination religieuse. Ce renoncement met fin à ces procédures.

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Si la plateforme va continuer à accepter des offres de location en Cisjordanie, elle a en revanche indiqué qu'elle ne tirerait "aucun bénéfice" de l'activité dans l'ensemble de la Cisjordanie. L'argent sera reversé à une organisation humanitaire à but non lucratif opérant dans différentes parties du monde.

Airbnb dit avoir toujours été opposée au mouvement de boycott contre Israël, et spécifiquement le mouvement Boycott, Divestment and Sanctions, plus connu aux États-Unis sous son acronyme de BDS. "Airbnb n'a jamais boycotté Israël ou des entreprises israéliennes ou les plus de 20 000 hôtes israéliens qui sont actifs sur la plateforme", insiste la société.

"Souffrance humaine"

"La décision décevante de Airbnb semble montrer un virage à 180 degrés de leur position de respecter totalement les droits", a accusé Arvind Ganesan, directeur à l'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW). "Faire don de l'argent tiré de locations dans des colonies illégales, comme ils ont promis de le faire, ne change rien à la ‘souffrance humaine’ dont, selon leur propre aveu, leurs activités sont responsables", a-t-il ajouté, accusant Airbnb, d'être "complice des abus dont sont responsables les colonies".

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À l'inverse, un meneur du groupe qui s'était mobilisé contre la décision initiale d'Airbnb, le professeur Eugene Kontorovich, directeur de droit international au Kohelet Policy Forum de Jérusalem, voit dans cette annonce "un grand coup porté aux efforts de délégitimer la présence juive en Cisjordanie". "Airbnb a réalisé ce que nous avons plaidé depuis le début : les boycotts de juifs où que ce soit, même juste en Cisjordanie, sont de la discrimination", a-t-il dit à l'AFP.

Airbnb va appliquer la même politique en Ossétie du Sud et en Abkhazie, "deux autres régions disputées", note la société. Ces régions séparatistes, où Moscou a installé des bases militaires permanentes après la guerre avec la Géorgie, représentent 20 % du territoire national géorgien.

Avec AFP

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