SORTIEQue vaut «Huge en France», la série Netflix de Gad Elmaleh?

«Huge en France»: Que vaut la série Netflix de Gad Elmaleh?

SORTIELa série « Huge en France » créée par Gad Elmaleh, dans laquelle il campe un personnage principal qui lui ressemble beaucoup, débarque sur Netflix ce vendredi
Gad Elmaleh et son assistant dans une énième scène dans laquelle on ne le reconnaît pas dans la série «Huge en France», sortie le 12 avril sur Netflix.
Gad Elmaleh et son assistant dans une énième scène dans laquelle on ne le reconnaît pas dans la série «Huge en France», sortie le 12 avril sur Netflix. - Adam Rose/Netflix
Claire Barrois

Claire Barrois

«BONJOUR. C’est Gad. I’m a comedian. In France. » Préparez-vous, on tient là l’un des running gags de la nouvelle série de Netflix, Huge in France, créée par Gad Elmaleh, qui incarne le rôle principal. Gad, comique très connu en France, part aux Etats-Unis s’essayer à la vie normale et essayer de se rapprocher de son fils adolescent. A l’origine de cette envie, un appel de son ex, Vivian, qui souhaiterait que Gad signe les papiers pour permettre à son nouveau compagnon de devenir le tuteur légal de Lucas, devenu Luke. Problème, la série, volontairement clichée, ne va ni assez dans l’excès, ni assez dans la finesse pour que ce soit vraiment drôle.

  • Une autodérision trop subtile

Dans le premier épisode de la série, on découvre un Gad humoriste en France, ultra célèbre et à la limite du burn out. Il rêverait de tranquillité, semble fragilisé par une vie qui, selon lui, manque de stabilité. Arrivé aux Etats-Unis pour voir son fils, il s’aperçoit que personne ne le reconnaît. Pire, il doit faire la queue comme quelqu’un de normal [ce qu’il voulait être, pour rappel]. Il montre alors un teaser de ses spectacles sur YouTube pour montrer qui il est, face à des Américains insensibles à sa célébrité trop franchouillarde. Problème : le Gad de la série est beaucoup trop proche de Gad Elmaleh pour qu’on arrive à dissocier le personnage de la personnalité publique.

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  • Une caricature des Américains plutôt drôle

« Vous êtes connu en France ou par là ? Ça nous fait une belle jambe », répondent, en substance, un certain nombre d’interlocuteurs de Gad Elmaleh. Car, à Los Angeles, on bascule dans un monde de superficialité assez drôle. L’objectif principal de Luke, 15 ans, est de se faire poser des implants pectoraux pour participer à la prochaine Fashion Week de New-York. Son beau-père, Jason Alan Ross, mannequin un poil has been, passe son temps à la salle pour entretenir ses muscles et se mater. Les stories Instagram de la mère passent avant tout le reste… Le Frenchie fraîchement débarqué n’entend pas grand-chose au nouveau monde, dans lequel il est d’autant plus sur la touche que ses followers de l’autre côté de l’Atlantique ne pèsent pas lourd sur place.

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  • Mais où sont les punchlines ?

Gad Elmaleh grande époque, c’était quand même un certain nombre de phrases percutantes, ou du moins qui faisaient leur effet, et de sketchs bien sentis. On retrouve un peu du blond dans Jason Allan Ross, mais juste dans le côté énervant, pas drôle. Les personnages autrefois dépeints par Gad Elmaleh sont un peu ternes, même si l’on aperçoit des restes de son sens de l’observation dans ses rapports étranges avec les Américains. Globalement, la série joue plus sur le comique de répétition que sur des pointes d’humour bien senties, et c’est dommage.

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