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ISRAËL

Benjamin Netanyahu chargé de former le prochain gouvernement israélien

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, va devoir former un gouvernement de coalition sous 28 jours s'il veut pouvoir entamer son cinquième mandat à la tête d'Israël, d'ici la fin du mois de mai.

Benjamin Netanyahu va devoir former un gouvernement de coalition.
Benjamin Netanyahu va devoir former un gouvernement de coalition. Sebastian Scheiner, AFP (Archive)
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Une course contre la montre commence pour Benjamin Netanyahu. Le Premier ministre israélien tout juste réélu a été chargé, mercredi 17 avril, de former le prochain gouvernement d'Israël avec la lourde charge de contenter des partis dont les programmes sont parfois contradictoires.

Il aura 28 jours pour s'entendre avec ses partenaires autour d'un accord de gouvernement. Le délai peut être prolongé de 14 jours.

Si Benjamin Netanyahu parvient à ses fins, il entamerait un cinquième mandat. Au pouvoir sans discontinuer depuis 2009 et depuis 13 ans au total en comptant un précédent mandat entre 1996 et 1999, il ravirait en juillet le record de longévité à David Ben Gourion, père fondateur de l'État d'Israël.

Un chantage sur l’exemption de service militaire pour les ultra-orthodoxes

Entre 2015 et 2019, à la tête du gouvernement réputé le plus à droite de l'histoire israélienne, Benjamin Netanyahu dirigerait une coalition au moins aussi à droite, composée de formations plus ou moins radicales et plus ou moins religieuses, et de partis ultra-orthodoxes représentant les 10 % d'Israéliens observant rigoureusement les règles du judaïsme.

Ce maître tacticien aura la tâche délicate cette fois de concilier les exigences et les intérêts contradictoires de ses futurs alliés, à commencer par le parti nationaliste et laïc Israël Beiteinou et les partis ultra-orthodoxes.

Le chef d'Israël Beiteinou, Avigdor Lieberman, s'est dit prêt à aller jusqu'à de nouvelles élections si une loi sur le service militaire des ultra-orthodoxes n'est pas adoptée telle qu'il l'a proposée quand il était ministre de la Défense dans le précédent gouvernement. Cette loi annulerait l'exemption systématique de service militaire dont bénéficient des dizaines de milliers d'étudiants des écoles talmudiques.

Cette exemption est perçue comme une injustice par une bonne partie de la population. Mais elle constitue une ligne rouge pour les partis ultra-orthodoxes. Forts de 16 mandats de députés, eux aussi disent ne pas craindre de provoquer de nouvelles élections.

Démêlés judiciaires de Nentanyahu et annexion des colonies au centre des négociations

Les commentateurs anticipent qu'au-delà des postures, le pragmatisme devrait prévaloir. L'échec des discussions et la possibilité d'un gouvernement d'union entre le Likoud et la liste de centre-droit de son principal rival sont une hypothèse distante, disent-ils.

L'une des questions posées est de savoir dans quelle mesure les démêlés judiciaires de Benjamin Netanyahu interféreront dans les marchandages. Le procureur général a annoncé, en février, son intention d'inculper Benjamin Netanyahu pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires distinctes. Benjamin Netanyahu clame son innocence.

L'un de ses partenaires potentiels, Bezalel Smotrich, un nationaliste religieux, est ouvertement favorable à une initiative légale pour protéger un Premier ministre en exercice contre les poursuites. Ces affaires ont nourri les spéculations sur un donnant-donnant qui garantirait à Benjamin Netanyahu que ses partenaires ne le lâchent pas s'il devient le premier chef de gouvernement israélien en exercice à être inculpé.

Autre point sensible, Benjamin Netanyahu a dit pendant la campagne être prêt à commencer à annexer les colonies israéliennes de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël. Nombre de membres de sa majorité potentielle soutiennent une annexion au moins partielle.

Avec AFP

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