Publicité
Réservé aux abonnés

Adolfo Kaminsky, l’objectif lumineux de l’homme de l’ombre

Restée forcément dans l’ombre, l’œuvre photographique d’Adolfo Kaminsky est exposée au grand jour dans les foyers de l’audi­torium du Musée d’art et d’histoire du judaïsme. Christophe Fouin

Le Musée d’art et d’histoire du judaïsme, à Paris, exhume enfin l’œuvre artistique de ce pourvoyeur de faux papiers qui a passé sa vie dans la clandestinité. À 94 ans, il revisite son passé singulier.

Le salon d’Adolfo Kaminsky est trop lumineux pour celui qui a œuvré à la fabrication de faux papiers dans l’obscurité des laboratoires. Ce savoir-faire que le jeune résistant de la Seconde Guerre mondiale déploya pendant près de trente ans l’a plongé dans la clandestinité où les honneurs lui étaient interdits. Une existence menée hors de la légalité qu’Adolfo Kaminsky ne regrette pas: «J’ai sauvé des milliers de vies», s’enorgueillit l’homme de 94 ans, arborant de son seul œil valide un regard franc, perçant.

Restée forcément dans l’ombre, son œuvre photographique est exposée au grand jour dans les foyers de l’auditorium du Musée d’art et d’histoire du judaïsme. Une infime partie, 70 clichés, d’un ouvrage de toute une vie conservé dans des cartons: «Ces photographies, je ne pouvais pas prendre le risque de les montrer, pour ma sécurité et celle des gens que j’essayais de sauver, il me fallait faire preuve d’une discrétion absolue.»

Le Paris populaire d’après-guerre

Rues désertes du Paris nocturne, portraits de rempailleur…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 81% à découvrir.

Vente Flash

4,49€/mois pendant 12 mois

Déjà abonné ? Connectez-vous

Adolfo Kaminsky, l’objectif lumineux de l’homme de l’ombre

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
Aucun commentaire

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

À lire aussi