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L’Assemblée se prononcera «début octobre» sur le lien entre l’antisionisme et l’antisémitisme

L’hémicycle de l’Assemblée nationale, le 5 mars 2019. Szwarc Henri/Szwarc Henri/ABACA

INFO LE FIGARO - Rédigé par Sylvain Maillard au lendemain de l’agression d’Alain Finkielkraut par des «gilets jaunes», ce texte vise à adopter la définition de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA).

Cette fois, c’est la bonne. Et c’est Richard Ferrand lui-même qui l’assure. Selon le président du Palais Bourbon, contacté par Le Figaro, «les députés se saisiront de la proposition de résolution (de Sylvain Maillard) sur l’antisémitisme dès les tout premiers jours du mois d’octobre». Rédigé en février dernier - au lendemain de l’agression d’Alain Finkielkraut par des «gilets jaunes» - par le groupe d’étude sur l’antisémitisme de l’Assemblée nationale, le texte vise notamment à adopter la définition de l’antisémitisme telle qu’elle est présentée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA). En clair, il s’agit de reconnaître l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme.

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La résolution, qui aurait dû être discutée puis soumise à un vote symbolique de l’hémicycle le 29 mai dernier, a finalement été retardée au dernier moment. «Les débats qui se sont rallongés sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale n’ont pas permis de l’aborder dans le calendrier initialement prévu», regrette aujourd’hui Richard Ferrand. D’où son intention d’intégrer ce texte à la prochaine session parlementaire ordinaire, à savoir «début octobre». De quoi rassurer notamment Serge et Beate Klarsfeld qui, comme l’a révélé Le Figaro ce mercredi matin, ont apporté leur soutien à Sylvain Maillard et à sa proposition de résolution. Le député leur en a d’ailleurs remis un exemplaire en mains propres.

Que la proposition de résolution soit votée ou non, la position d’Emmanuel Macron vis-à-vis de l’antisionisme et de l’antisémitisme semble déjà arrêtée. Avant de se rendre au «Dîner du Crif» pour y prononcer un discours, le 20 février dernier, le président de la République a en effet passé un coup de fil au premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. Selon les informations d’i24News, confirmées à l’époque par l’Élysée, il lui a alors fait part de son intention d’endosser la définition de l’IHRA. L’entourage du chef de l’État avait toutefois souligné avec insistance le refus du président de modifier la législation ou la jurisprudence pour pénaliser l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme.

L’Assemblée se prononcera «début octobre» sur le lien entre l’antisionisme et l’antisémitisme

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180 commentaires
  • Patrick wzn

    le

    L'occasion de citer la réponse de Shlomo Sand à E Macron après son discours en présence de Netanhyaou:Pour être tout à fait franc, j’ai été plutôt agacé par le fait que vous ayez invité Benjamin Netanyahou, qui est incontestablement à ranger dans la catégorie des oppresseurs, et ne saurait donc s’afficher en représentant des victimes d’hier. Certes, je connais depuis longtemps l’impossibilité de séparer la mémoire de la politique. Peut-être déployez-vous une stratégie sophistiquée, encore non révélée, visant à contribuer à la réalisation d’un compromis équitable, au Proche-Orient ?
    J’ai cessé de vous comprendre lorsqu’au cours de votre discours, vous avez déclaré que :
    « L’antisionisme… est la forme réinventée de l’antisémitisme ». Cette déclaration avait-elle pour but de complaire à votre invité, ou bien est-ce purement et simplement une marque d’inculture politique ? L’ancien étudiant en philosophie, l’assistant de Paul Ricœur a-t-il si peu lu de livres d’histoire, au point d’ignorer que nombre de juifs, ou de descendants de filiation juive se sont toujours opposés au sionisme sans, pour autant, être antisémites ? Je fais ici référence à presque tous les anciens grands rabbins, mais aussi, aux prises de position d’une partie du judaïsme orthodoxe contemporain. J’ai également en mémoire des personnalités telles Marek Edelman, l’un des dirigeants rescapé de l’insurrection du ghetto de Varsovie, ou encore les communistes d’origine juive, résistants du groupe Manouchian.

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