FOOTBALL«Strasbourg et le Maccabi Haïfa, c'est à peu près le même niveau»

Ligue Europa: «Strasbourg et le Maccabi Haïfa, c'est à peu près le même niveau», assure Obraniak

FOOTBALLPassé par le Maccabi Haïfa pendant un peu plus d'une saison, l'ex-international polonais Ludovic Obraniak voit Strasbourg souffrir au 2e tour préliminaire de la Ligue Europa
Ludovic Obraniak sous le maillot du Maccabi Haïfa
Ludovic Obraniak sous le maillot du Maccabi Haïfa - Wikimedia Commons
Thibaut Gagnepain

Thibaut Gagnepain

L'essentiel

  • Ludovic Obraniak est un témoin privilégié de l’affiche du 2e tour de la Ligue Europa entre Strasbourg et le Maccabi Haïfa. Il a évolué au sein du club isrälien, en 2015-2016.
  • Le Maccabi Haïfa est « un grand club, très respecté » en Israël, explique l’ancien international polonais, passé par le FC Metz Lille, Bordeaux ou encore le Werder Brême.
  • « Pour moi qui suis Lorrain, Strasbourg n’est pas forcément ma tasse de thé. Mais en tant que consultant [sur RMC], j’ai pris énormément de plaisir à les commenter. Ça ne calcule pas, ça joue et il y a de très bons joueurs », lance le natif de Metz.

Ce n’est pas si lointain. A l’été 2015, Ludovic Obraniak choisissait de signer au Maccabi Haïfa. Il est l’un des rares Français à avoir évolué au sein de ce « grand club », douze fois champion d’Israël. Pendant un peu plus d’une saison, avant un départ précipité l’été suivant.

Le natif de Metz, international polonais à 34 reprises, a quand même eu le temps d’y remporter une Coupe. Ce jeudi, il sera partagé au moment de regarder les performances de ses anciens partenaires à la Meinau contre Strasbourg, pour le match aller du 2e tour préliminaire de la Ligue Europa. Aujourd’hui consultant sur RMC, il s’attend à une affiche très équilibrée.

Quels souvenirs gardez-vous de votre passage au Maccabi Haïfa ?

D’excellents souvenirs. J’avais été très agréablement surpris. Par le niveau du championnat d’abord. Sans oublier l’accueil et la qualité de vie. Quand on a une famille avec trois enfants, c’est important de bien se poser.

Que représente le Maccabi Haïfa en Israël ?

C’est un grand club, très respecté. Tout le monde connaît et se souvient de leur campagne européenne, quand ils avaient éliminé le PSG [en seizièmes de finale de la Coupe des coupes]. Il y a une vraie rivalité entre Haïfa et Tel-Aviv, un peu comme Paris et Marseille en France. L’équipe est très aimée, c’est celle du peuple.

Qui dit populaire dit grosse ambiance, non ?

Très grosse ! Enfin, quand les résultats suivent. Il y a une dizaine d’années, le club dominait le championnat [deux titres en 2009 et 2011]. Puis le Maccabi Tel-Aviv et l’Hapoël Beer-Sheva ont pris la main ces derniers temps alors le stade Sammy Ofer [32.000 places] est un peu moins plein. Mais contre Strasbourg, ça devrait être complet. Le président [Yaakov Shahar] a très envie de retrouver l’Europe. Ça n’avait pas été le cas quand j’y étais. On s’était aussi qualifié pour les tours préliminaires de la Ligue Europa mais sans réussir à passer.

« Le Maccabi pourrait jouer le milieu de tableau de Ligue 1 » »

Vous semblez bien au courant de ce qui se passe encore à Haïfa. Vous avez gardé des contacts ?

Oui parce que j’ai beaucoup aimé jouer là-bas. Ça s’était un peu mal terminé puisque le président avait eu un coup de sang après notre élimination en Ligue Europa. Il avait décidé de tout changer et avait invité plusieurs joueurs étrangers à partir, dont moi. Mais sinon, je serais volontiers resté et j’aurais pu finir ma carrière là-bas sans problème.

Strasbourg doit-il craindre le Maccabi Haïfa ?

Il faudra se méfier. Pour moi, le Maccabi pourrait jouer le milieu de tableau de Ligue 1 sans problème. Donc, par rapport à Strasbourg, c’est à peu près le même niveau. En plus, elle sera vraiment difficile à battre dans son stade, où l’ambiance galvanise. Et il fera plus de 40°C… La canicule actuelle prépare les Strasbourgeois, c’est bien !

Dans cette formation israélienne, il y a encore quelques-uns de vos anciens partenaires…

L’équipe a quand même pas mal évolué depuis mon départ en changeant plusieurs fois d’entraîneurs. Mais elle reste sur une bonne saison dernière [vice-championne] et semble avoir retrouvé de la stabilité. Mes anciens coéquipiers ? J’avais passé pas mal de temps avec le troisième gardien, Gil Ofek, qui est très attachant. Sinon, des titulaires actuels, il y a Ofri Arad et Ayed Habsahi, deux défenseurs. A mon époque, c’était deux petits jeunes qui arrivaient seulement et ne jouaient donc pas. Ils avaient déjà du talent, je ne suis pas surpris de les voir là.

« Strasbourg a un énorme cœur » »

Quel regard portez-vous sur cette équipe strasbourgeoise ?

Elle a surpris tout le monde la saison dernière et a un énorme cœur. Combien de fois je l’ai vue retourner des situations ? Elle produit du jeu et on s’y attache. Pour moi qui suis Lorrain [natif de Metz], Strasbourg n’est pas forcément ma tasse de thé. Mais en tant que consultant [sur RMC], j’ai pris énormément de plaisir à les commenter. Ça ne calcule pas, ça joue et il y a de très bons joueurs. Je connais bien Lebo [Mothiba], avec qui j’étais à Lille. J’aime bien aussi leur système à cinq derrière, avec deux ailiers très haut. Ce n’est pas évident de gérer une défense à cinq mais le Racing le fait très bien. Ça met en évidence les qualités de cet effectif.

Pour finir, quel est votre pronostic pour ce deuxième tour préliminaire de Ligue Europa ?

Allez, 1-1 à l’aller à la Meinau et même score au retour, donc prolongation. Après ? Que le meilleur gagne.

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