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Le plaidoyer d’Alain Finkielkraut pour une «écologie poétique»

«Pour que la terre demeure habitable, il ne faut pas concéder à la science le monopole du vrai», plaide Alain Finkielkraut. François BOUCHON/Le Figaro

TRIBUNE - L’Académicien critique une écologie qui, laissant carte blanche aux techniciens, aggrave la dévastation dans sa façon même d’y porter remède». Il invite à respecter l’apparence sensible de la France et l’esthétique.


On ne saurait nier la gravité du changement climatique ni l’urgence qu’il y a à préserver notre monde, reconnaît l’auteur d’«Un cœur intelligent». Le progrès, célébré par les temps modernes, est devenu incontrôlable. Mais, si les faits donnent raison à l’écologie, la science ne saurait être son seul langage, sous peine de provoquer à son tour d’autres catastrophes, juge l’écrivain. L’écologie ne doit pas perdre de vue la beauté de la nature, célébrée par les poètes. Lutter contre le réchauffement climatique ne justifie pas de défigurer le paysage par des éoliennes et de se mettre au garde à vous devant des injonctions puériles. Ce texte est le fruit d’une intervention publique d’Alain Finkielkraut le 4 août dernier à Erbalunga, en Corse, en compagnie de Régis Debray.


Comme le remarque le poète et penseur Octavio Paz, chaque société repose sur un nom, véritable table de fondation. Le nom partage le monde en deux: chrétiens/païens ; musulmans/infidèles ; nous et les autres. Notre société aussi…

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104 commentaires
  • Pierre Beaumont

    le

    Merci Mr Finkielkraut pourrons donner une occasion à réfléchir. On peut affirmer que le modèle de pensée qui a conduit à la catastrophe climatique ne peut être le modèle qui nous en sortira. Tout est à réinventer, mais sans certaines valeurs actuelles qui auront participé au bouleversement a venir. Mais il ne faut pas attendre qu’il soit une réalité, il faut anticiper et recenser les valeurs responsables. Ceci concerne tout le monde dans sa vie de tous les jours, les intellectuels comme les politiques. Sans cette démarche positive ce sera le chaos. L’écologie comme tout les autres domaines de la vie sociale devront être différents, guidée par la poésie, pourquoi pas, l’imagination, l’inspiration, l’intuition. La science devra revenir auprès de la philosophie qu’elle a quittée il y a plusieurs siècles, selon les dires des historiens. Cela s’appelle une conversion, entre deux il y aura eu la transition. Vaste programme...

  • Pierre Beaumont

    le

    Merci Mr Finkelkraut pourrons donner une occasion à réfléchir. On peut affirmer que le modèle de pensée qui a conduit à la catastrophe climatique ne peut être le modèle qui nous en sortira. Tout est à réinventer, mais sans certaines valeurs actuelles qui auront participé au bouleversement a venir. Mais il ne faut pas attendre qu’il soit une réalité, il faut anticiper et recenser les valeurs responsables. Ceci concerne tout le monde dans sa vie de tous les jours, les intellectuels comme les politiques. Sans cette démarche positive ce sera le chaos. L’écologie comme tout les autres domaines de la vie sociale devront être différents, guidée par la poesie, pourquoi pas, l’imagination,l’inspiration,l’intuition. La science devra revenir aupres de la philosophie qu’elle a quitée il y a plusieurs siècles,selon les dires des historiens. Cela s’appelle une convertion, entre deux il y aura eu la transition. Vaste programme...

  • Yolanta

    le

    Merci pour cette remarquable analyse, M. Finkielkrout, et pour la merveilleuse citation de Fabrice Nicolino qui a capté si justement la vérité d'une nature sévèrement maltraitée par nos politiciens-décideurs. La question grave est: Quelle proportion du peuple est-elle dupe de leur propagande pseudo-écolo ? Combien d'entre nous verront-ils que leur apparent souci pour la "nature" - telle qu'ils la voient - va surtout servir de prétexte à lever de nouveaux impôts?

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