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Liban: les comptes non soldés des anciens combattants de l’ALS

«Nous avons été délaissés par notre pays et avons été aidés par des amis qui étaient en principe nos ennemis», explique Elias Noura, ex-dirigeant de l’ALS, montrant ici sa vareuse militaire et ses épaulettes bardées d’insignes. Elisabeth de Bezenac pour Le Figaro

REPORTAGE - Vingt ans après la dissolution de cette milice chrétienne supplétive d’Israël, deux versions de l’histoire continuent de s’affronter. Ces «harkis» et leurs familles n’ont le choix qu’entre un exil sans fin et le couperet d’une justice militaire implacable.

À Kiryat Shmona et Beyrouth

«Collaborateur» incarnant «le mal absolu» selon ses détracteurs, Amer Fakhoury a atterri à Beyrouth le 4 septembre dernier et croupit en prison depuis. Près de deux décennies après son départ du Liban, le retour de cet ancien haut gradé de l’Armée du Liban-Sud (ALS), milice soutenue par Israël pendant son occupation de la région, qui dura 18 ans, a provoqué un séisme dans son pays natal. Condamné à 15 ans de prison en 1996 pour contact avec l’ennemi israélien, sa peine a été levée vingt ans plus tard. La procédure est légale, mais le Liban n’en a cure. Amer Fakhoury, qui s’était reconverti dans la restauration libanaise aux États-Unis, doit payer.

Déambulant avec une potence miniature, des dizaines de personnes ont manifesté devant le tribunal militaire de Beyrouth après son arrestation. Plusieurs d’entre elles étaient d’anciens prisonniers de Khiam. De 1985 à 2000, ce centre de détention à la réputation sinistre était géré par l’ALS - et par Amer Fakhoury lui-même…

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30 commentaires
  • François Volff

    le

    Les harkis étaient "des français à part entière" suivant la formule hypocrite de De Gaulle. Les terroristes ayant gagné en Algérie, ils sont considérés comme des traitres. Si l'Algérie n'avait pas été bazardée, ce seraient des héros. Donc, la comparaison sonne faux.

  • JusticePour tous

    le

    Ils ont militairement collaboré avec l'occupant, combattu, emprisonné parfois torturé leurs compatriotes. Ils n'attendent quand même pas l'absolution sans jugement pour leur trahison. Par contre leurs enfants ne sont pas coupables des fautes de leurs pères et devraient être considérés comme des libanais comme les autres.

  • Dédé du 93

    le

    Problème complexe, situation compliquée, Israël ne les a pas lâchés, mais protégés, contre les milices sunnites et chiites de leur propre pays !! et heureusement.....sinon ils ne seraient plus là pour en parler......

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