Mauvais Juif de Piotr Smolar: juif malgré lui?
mise sous tension identitaire de la démocratie», la «
montée de l’intolérance», la «
polarisation du débat public» Tanya Habjouqa/Editions des Equateurs
CRITIQUE - L’ex-correspondant du Monde à Jérusalem enquête, entre Israël et la Pologne, sur son grand-père.
On a les amis qu’on mérite. À Jérusalem, où il fut pendant cinq ans le correspondant du Monde, Piotr Smolar compte parmi les siens le journaliste Anshel Pfeffer. Plume du quotidien Haaretz , biographe inspiré de Benyamin Nétanahyou, l’homme sait appuyer là où ça fait mal - fût-ce avec le sourire. Un soir qu’il reçoit son confrère français pour un dîner de shabbat en famille, il lui demande s’il sait la prière du kiddouch. Réponse négative. «Tu es vraiment le Juif le plus ignorant que je connaisse», assène-t-il avec malice. Son hôte encaisse, rigole. Mais les mots s’impriment dans son esprit.
Pfeffer est l’un des rares Israéliens à qui Piotr Smolar ait conté l’histoire de son grand-père, Juif polonais, qui organisa la résistance dans le ghetto de Minsk. Un aïeul qu’il a peu connu, et dont le souvenir le poursuit depuis son arrivée à Jérusalem.
Dépêché par son journal pour couvrir les soubresauts du conflit israélo-palestinien, l’auteur a vite compris qu’il n’échapperait pas à une exploration plus intimeSon livre, dont le titre, Mauvais Juif, claque comme un défi, retrace un double voyage. Dépêché par son journal pour couvrir les soubresauts du conflit…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 71% à découvrir.
Vous avez envie de lire la suite ?
Débloquez tous les articles immédiatement.
Déjà abonné ? Connectez-vous
Klakmuf
le
Il escompte peut-être une marque de reconnaissance de la part des nouveaux cannibales?