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HISTOIREVIDEO. A Auschwitz, Merkel insiste sur le devoir de mémoire allemand

VIDEO. Allemagne : La mémoire des crimes nazis « inséparable » de l’identité du pays, selon Angela Merkel

HISTOIREAngela Merkel est la première chef d'un gouvernement allemand à se rendre dans le camp emblématique de la Shoah depuis 1995
Allemagne : La mémoire des crimes nazis « inséparable » de l’identité du pays, selon Angela Merkel
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pour sa première visite à Auschwitz, ce vendredi, la chancelière Angela Merkel a insisté sur le devoir de mémoire allemand, estimant que le souvenir des crimes nazis était « inséparable » de l’identité du pays. « Se souvenir des crimes, nommer leurs auteurs et rendre aux victimes un hommage digne, c’est une responsabilité qui ne s’arrête jamais. Ce n’est pas négociable. Et c’est inséparable de notre pays. Etre conscient de cette responsabilité est une part de notre identité nationale », a martelé la dirigeante, première chef d’un gouvernement allemand à se rendre dans le camp emblématique de la Shoah depuis 1995.

« Nous, les Allemands, le devons aux victimes et à nous-mêmes »

La voix altérée, après avoir écouté le témoignage d’un rescapé arrivé à douze ans à Auschwitz, la chancelière a reconnu qu’il était « tout sauf facile » de se présenter dans un lieu où les crimes des Allemands ont « dépassé tout ce qui est imaginable ».

Elle a insisté sur le fait qu’il était « important » de rendre à Auschwitz son « nom complet ». Certes situé dans l’actuelle Pologne, le camp était dans une région « annexée en octobre 1939 par le Reich » et fut « administré par les Allemands ». « Il est important de nommer clairement les criminels. Nous, les Allemands, le devons aux victimes et à nous-mêmes », a-t-elle déclaré.

« Le silence ne doit pas être la seule réponse »

Mais si elle a expliqué avoir « profondément honte » des crimes nazis, « le silence ne doit pas être la seule réponse ». « Le lieu lui-même nous oblige à garder en vie la mémoire » et face à la montée des actes antisémites, « on doit se lever et dire notre désaccord », a-t-elle exhorté.

Insistant sur le fait que chacune des 1,1 million de personnes tuées à Auschwitz avait « un nom, une dignité inaltérable, une origine, une histoire », elle leur a rendu hommage, tout en évoquant la culpabilité et la douleur des survivants. « Je m’incline profondément » devant chacun d’entre eux, a-t-elle conclu, avant un entretien prévu loin des caméras avec un rescapé d’Auschwitz.

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