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Bruno D., petit auxiliaire de mort dans le camp nazi du Stutthof

AXEL HEIMKEN/AFP

ENQUÊTE - Le procès à Hambourg d’un ancien garde du camp d’extermination, où périrent 50.000 personnes en Pologne, montre les limites d’une justice tardive qui s’intéresse aux seconds couteaux de la Shoah trois quarts de siècle après leurs crimes.

Envoyé spécial à Hambourg

Dans la salle 300 du tribunal pénal de Hambourg, il n’y a guère que la couleur de la chemise en carton, dont Bruno D. se sert pour cacher son visage, qui varie au fil des audiences. À l’ouverture du procès de l’ancien gardien nazi, le 17 octobre, la pochette était rouge. En cette fin d’année 2019, elle est jaune, dépliée devant les grosses lunettes noires que porte le prévenu. À cette exception, le rituel est immuable depuis trois mois. Coiffé d’un chapeau noir, le vieil homme de 92 ans entre en fauteuil roulant poussé par sa fille. À la sauvette, l’unique photographe accrédité prend quelques clichés du vieillard sans visage puis s’éclipse.

Bruno D. peut alors se délester de son attirail et faire face à la justice. Il porte une moustache blanche. L’ancien gardien SS du camp d’extermination du Stutthof, situé près de Dantzig, en Pologne, est poursuivi pour complicité de meurtre. Très loin d’avoir été l’un des architectes de la Solution finale, ce subalterne anonyme…

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214 commentaires
  • Jose Do Carmo

    le

    C’étaient des criminels nauséabonds !!!

  • Antipour

    le

    Cette acharnement est malsain, et ne fait qu'entretenir l'antisémitisme. Vivement la disparition des derniers survivants et place à l'Histoire qui remettra un peu d'ordre dans tout cela. En tout cas ce gamin de l'époque n'y pouvait pas grand chose.

  • michel andre debelair

    le

    qui a pu bien protéger ces assassins

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