Dopage génétique: «Anticiper les méthodes utilisées pour concevoir un dépistage spécifique»
INTERVIEW - Le docteur Olivier Rabin est le directeur exécutif principal, sciences et partenariats internationaux de l’Agence mondiale antidopage (AMA), dont l’objectif est de détecter rapidement toute intervention sur des gènes déjà identifiés comme des cibles pour le dopage.
LE FIGARO. - Le dopage génétique est-il une véritable menace?
Dr Olivier RABIN. -C’est une question que nous nous sommes posée dès 2002, au moment où la thérapie génique faisait de tels pas de géant que nous devions envisager son arrivée dans le sport. En 2003, même si aucun cas n’avait encore été évoqué, nous avons donc interdit le transfert de gènes visant à réparer une déficience et/ou augmenter les performances.
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Depuis, le texte s’est élargi pour intégrer la modification de gènes, interdisant l’amélioration des performances par «l’utilisation d’acides nucléiques ou d’analogues d’acides nucléiques qui pourrait modifier les séquences génomiques et/ou altérer l’expression génétique par tout mécanisme. Ceci inclut sans s’y limiter, l’édition génique, le silençage génique et le transfert de gènes». S’y ajoute «l’utilisation de cellules normales ou génétiquement modifiées» pour améliorer les performances. Les techniques de thérapie cellulaire visant à favoriser la récupération sont autorisées…
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