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Annette Wieviorka: «La mémoire de la Shoah est fragile»

Annette Wieviorka, spécialiste de l’histoire de la Shoah. Sebastien CALVET/REA/Sebastien CALVET/REA

ENTRETIEN - L’historienne montre comment la parole des survivants de l’Allemagne nazie évolue dans le temps, entre le silence et l’urgence de témoigner.

Pendant un an, le Mémorial de la Shoah, à Paris, propose une exposition autour des survivants, «La voix des témoins». Spécialiste de l’histoire du génocide et de la construction de la mémoire, Annette Wieviorka est l’auteur de L’Ère du témoin (Éditions Pluriel, 2013).

LE FIGARO. - Le Mémorial met en avant sept grands témoins, dont Simone Veil et Primo Levi. Sept parmi les dizaines de milliers…

Annette WIEVIORKA. - Les témoignages sur la Shoah sont innombrables. L’histoire et la mémoire des camps sont une chaîne, qui va du moment où on écrivait dans les ghettos jusqu’à aujourd’hui. Un fil a été tissé pendant soixante-quinze ans, ce qui ne veut pas dire que le récit a été linéaire: les témoignages ont évolué, dans la forme comme dans le fond. Tout comme a changé la manière dont ils ont été écoutés. Immédiatement après-guerre, la production littéraire a été extrêmement abondante, en différentes langues, dont le yiddish, qui est la langue des victimes. Mais, passé quelques années, une longue…

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53 commentaires
  • Rebelle83700

    le

    La mémoire est d’autant plus fragile qu’elle est combattue par une nuée de négationnistes de tout poil.

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