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Valérie Portheret, la recherche d’une vie

Avec pudeur, l’historienne, qui a déjà beaucoup pleuré, décrit l’indicible: le cri que ces innocents n’ont jamais oublié. SEBASTIEN SORIANO/Le Figaro

PORTRAIT - Cette historienne a consacré vingt-cinq ans de sa vie à retrouver 90 des 108 enfants juifs sauvés de la rafle de Vénissieux, à l’été 1942. Elle voudrait que leurs sauveteurs inconnus reçoivent la médaille des Justes parmi les Nations à titre posthume.

«Donnez-lui juste le temps du trajet Lyon-Paris» avait dit l’attachée de presse. Quelques heures plus tard, Valérie Portheret était là. Pour raconter à tout prix, comme une course contre la montre, ce qui habite son esprit depuis qu’elle a 23 ans et qu’elle étudie l’histoire: l’extraordinaire sauvetage des enfants juifs du camp de transit de Vénissieux, à côté de Lyon, à l’été 1942. «Imaginez l’ambiance de cette journée du 28 août, Gilbert Lesage s’est battu pour faire sortir le plus de Juifs possible du camp, et d’un seul coup ce télégramme de Vichy qui tombe: il faut au moins 800 personnes à déporter. C’était complètement dingue!»

L’historienne a aujourd’hui 50 ans et vient d’achever le travail de recherche d’une vie, raconté dans son recueil Vous n’aurez pas les enfants (XO Éditions): l’identification des 108 enfants juifs sauvés du camp dans la nuit du 28 au 29 août 1942. Cet été-là, pour répondre aux exigences des nazis, le régime de Vichy ordonne l’internement des Juifs étrangers recensés…

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