Le dernier juif d’Europe: la bêtise est un virus contagieux
Joann Sfar, dessinateur du Chat du rabbin, publie son nouveau roman qui dénonce par l’humour l’antisémitisme actuel.
Comment tout a commencé? Joann Sfar n’en sait rien. François Abergel, son personnage principal, non plus. «Nous sommes entrés dans le Monster World sans nous en apercevoir.» Le Monster World? C’est cette intrusion du surnaturel dans la vie réelle. Cette capacité à tout accepter sans rien remettre en question. «Un post Facebook ou un reportage télé annonçaient que dorénavant tel truc serait possible, et nous, on gobait.» Le dessinateur en est persuadé, si demain des zombies dévalent dans la rue, on ne s’étonnera pas. Faut-il donc croire à son roman fantastique maintenant que le coronavirus a transformé la réalité en mauvais film de science-fiction?
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François Abergel est un vétérinaire aux envies pendulaires. Concrètement? Il alterne entre le désir «d’en finir» et celui «de tuer ses clients». Même si, dit-il, il le ferait «par amour»… En parlant d’éros, François doit se marier avec Léningrad, un «fashionista» travaillant pour Kim Kestéchian (une riche fate que Sfar a délicieusement croquée…
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