Benyamin Nétanyahou à la tête d’un gouvernement d’union
Face à la crise du coronavirus, le premier ministre sortant a fait plier son adversaire, Benny Gantz, qui rejoint son équipe.
Jérusalem
Le coronavirus a finalement mis fin au confinement politique en Israël, après trois matchs nuls électoraux en moins d’un an. Sauf coup de théâtre, Benyamin Nétanyahou est parvenu à ses fins: rester au pouvoir, malgré trois inculpations pour corruption, fraude et abus de confiance. Son autre succès est d’avoir provoqué l’implosion de Bleu et Blanc, le principal parti centriste d’opposition dirigé par Benny Gantz.
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Cet ancien chef d’état-major, qui a fait toutes ses campagnes sur le slogan «tous sauf Bibi», a finalement dû accepter, bon gré mal gré, de participer à un «gouvernement d’urgence nationale» sous la direction de son archi-rival. Ce cabinet doit être présenté la semaine prochaine. Mais le ralliement de Benny Gantz a aussitôt provoqué une scission au sein de Bleu et Blanc: 18 des 33 députés (sur les 120 que compte le Parlement) ont refusé de le suivre, en l’accusant de «ramper» devant Benyamin Nétanyahou et d’avoir de la sorte «trahi» les électeurs.
Au pouvoir depuis onze années…