Pour ce Pessa’h, la consigne médicale est on ne peut plus claire : chacun chez soi et, Bé’ezrat Hachem, l’an prochain à Jérusalem reconstruite en bonne santé.

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Tous les médecins de notre communauté le disent à l’unisson : pour Pessa’h, il faut rester seul, chez soi avec sa femme/son mari et ses enfants, pas davantage. Il serait funeste d’envisager un Séder avec ses parents, même si le papa ou la maman doivent rester seuls pour Pessa’h. Il en va de leur vie.

Dr Ellie Bennett, médecin urgentiste juif orthodoxe à l’hôpital du Queens à New York et au sein d’un cabinet privé, a écrit une tribune dans un journal religieux américain. « A ce jour, la distanciation sociale est le seul moyen efficace et prouvé de casser le cycle du virus et la contagion. Mon opinion médicale est que les familles ne doivent absolument pas se rassembler pour Pessa’h. C’est une question de vie ou de mort. Je comprends bien que cela est terriblement décevant pour tout le monde. Mais je recommande, de la façon la plus forte possible, d’annuler tous les programmes que vous auriez : ne voyagez pas et ne répandez pas le virus, ne vous retrouvez pas en famille pour le Séder, ne faites pas jouer vos enfants avec ceux de vos voisins. Et tout cela, que vous ayez des symptômes ou pas, que vous sortiez de quarantaine ou pas. Je sais bien que ces recommandations sont impopulaires, et pourtant je dis que le strict respect de ces mesures est le seul moyen efficace de sauver des vies. Sortez juste pour acheter de la nourriture et pour des raisons de santé, et encore, minimisez vos risques le plus possible quand vous devez vraiment sortir. »

Un avis que partage avec nous l’un de nos fidèles, Docteur Samuel Sarfati, membre de l’association des médecins israélites de France. Il propose à toute la communauté des mesures d’hygiène supplémentaires à appliquer au cours du Séder :

  • favoriser des plateaux individuels préparés à l’avance plutôt qu’un plateau familial ;
  • lors de la séparation de la Matsa afin de cacher l’Afikomane, bien demander au chef de famille de se laver les mains avec du savon au préalable ;
  • pour le Kiddouch, chacun aura son propre verre, sans boire dans le verre du chef de famille ;
  • lors de l’ablution des mains (Nétilat Yadaïm), mettre à disposition une serviette individuelle pour chaque membre de la famille ;
  • lors du repas, veiller à se servir avec la cuillère de service dans son assiette sans « picorer » dans les assiettes de service avec sa fourchette personnelle.

En conclusion, il est certain qu'au travers de cette pandémie, Hachem observe notre vigilance sur l’importance que nous accordons à notre santé et à celle des autres, un commandement de la Torah. Comprenons-le bien : ce n’est pas une question personnelle. Nous avons une responsabilité collective envers le monde entier. Soyons à la hauteur de ce noble défi.

Passez, à la maison, de magnifiques fêtes de Pessa’h pleines de santé, de sens, de majesté et, bé'ezrat Hachem, de délivrances.