L’OMS situe plusieurs fois Israël parmi les pays d’Europe, ravivant les critiques de parti pris politique

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Dans plusieurs de ses rapports sur la situation de la pandémie de coronavirus, l’OMS n’a pas classé Israël parmi les pays de la Méditerranée orientale, mais bien en Europe. L’organisation, supposée se concentrer uniquement sur la santé mondiale, est désormais accusée de prendre parti politiquement.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reste sous le feu des critiques. Déjà accusée d’un manque de transparence avec la Chine et de négligence dans la gestion de la pandémie de coronavirus, c’est sa neutralité politique qui est désormais mise en cause.

En effet, dans plusieurs rapports sur la situation dans le monde, y compris celui du 23 avril, l’OMS a listé Israël parmi les pays de la «région européenne». Ses voisins comme le Liban, la Jordanie et l’Égypte sont pourtant bien situés dans la «région méditerranéenne orientale». Pour un journal israélien et plusieurs organismes, ce n’est pas une maladresse, mais bien un acte volontaire.

«Le parti pris politique de l’organisation est clairement affiché lorsqu’il s’agit de l’État d’Israël», est-il écrit dans le Jerusalem Post le 20 avril. «L’organisation isole régulièrement Israël, qu’elle condamne pour des violations présumées des droits humains, révélant son agenda politique», a indiqué le journal, rappelant qu’en 2019, l’Assemblée annuelle de l’OMS avait voté une résolution pointant du doigt le pays pour «les conditions sanitaires dans le territoire palestinien occupé».

Des positions anti-Israël depuis plusieurs années

L’organisation non-gouvernementale U.N. Watch, chargée de faire respecter la Charte de l’Onu par ses propres membres et institutions, a souligné que «sur les 21 articles dans l’agenda de cette réunion, un seul portait sur un pays spécifique, contre Israël». L’ONG affirme également que l’OMS avait enterré en 2017 un rapport favorable sur la coopération d’Israël dans sa mission sur le plateau de Golan, en réponse à la pression exercée par le régime de Bachar el-Assad.

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Pour Brett Shaefer, chercheur en affaires internationales au think tank américain Heritage Foundation, ces agissements de l’OMS ne sont pas surprenants, compte tenu de «la position anti-Israël du système onusien dû à l’hostilité historique des pays musulmans à l’égard d’Israël et de leur soutien aux Palestiniens». Selon le spécialiste, cité par Fox News, cette affaire devrait faire l’objet d’un examen approfondi, à condition que Washington reprenne le financement de l’organisation.

Suspension de la contribution américaine

Mardi 14 avril, Donald Trump a annoncé qu’il suspendait la participation américaine au financement de l’OMS. Il a notamment accusé l’organisation de «mauvaise gestion» de la pandémie et d’avoir dissimulé, avec la Chine, la gravité du virus dès son apparition en décembre. Selon lui, ces informations lui auraient permis de contenir l’épidémie «à sa source avec très peu de morts».

L’OMS fait également l’objet d’une poursuite judiciaire engagée par plusieurs Américains, lesquels l’accusent eux aussi d’avoir dissimulé le virus. Ils estiment ainsi que l’institution onusienne est responsable de nombreuses morts et ont réclamé des dédommagements pour couvrir un préjudice «incalculable».

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