Deux Israéliens seront extradés vers la France, pour avoir menti sur un médicament lié au corona

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Un mandat d’arrêt international a été délivré contre deux résidents de Raanana, soupçonnés d’avoir abusé de sociétés en France. La police et Interpol ont agi dans le cadre d’une opération de haute rapidité.

Be’hadré ‘Harédim

Deux Israéliens soupçonnés d’avoir commis une fraude en France pendant la période du corona seront extradés vers la France au cours de l’enquête. Les deux hommes, arrêtés le mois dernier, sont soupçonnés de s’être fait passer comme dirigeants d’entreprise et ont fait croire qu’ils étaient en train de développer un remède contre le virus corona. Ils ont ainsi réussi à retirer environ 60 000 € à trois sociétés françaises.

Hier, dans une démarche extraordinaire, les enquêteurs de la police ont déposé une ordonnance d’extradition internationale contre les suspects, deux résidents de Raanana de nationalité française, qui ont profité de la situation et auraient trompé des entreprises françaises.

Les deux, selon les plaintes qui se sont accumulées en France, se sont fait passer pour des dirigeants d’entreprise et ont tenté de vendre le matériel médical nécessaire aux grandes chaînes alimentaires face au corona. On soupçonne que les tentatives ont été faites par les suspects en Israël. Ils ont contacté les bureaux de dizaines de sociétés agroalimentaires en France par divers moyens, usurpant l’identité de hauts dirigeants et demandant de grosses sommes d’argent.

Entre autre, les deux ont également prétendu qu’ils sont en train de développer un remède contre le virus corona. Ils ont ainsi réussi à retirer quelque 60 000 € à trois sociétés en France.

Après avoir reçu un appel des autorités françaises, l’unité économique de la police Lahav 433 a ouvert une enquête rapide pour localiser, arrêter et interroger les suspects en Israël. Dans le cadre d’enquêtes similaires menées par le passé, les suspects auraient été remis en liberté chez eux et ce n’est qu’après l’obtention des preuves de l’acte d’accusation qu’une demande d’extradition aurait été déposée et discutée – une procédure qui peut prendre des mois et des années. Cependant, cette fois, la police, en coopération avec Interpol et la police française, a décidé d’engager une procédure accélérée. Après que leur arrestation ait été prolongée au cours du week-end et juste après leur libération en résidence surveillée selon la procédure normale, les enquêteurs de l’unité économique ont déposé un mandat d’arrêt international pour ces deux personnes.

« C’est la première fois que cela arrive », a déclaré un haut responsable de la police israélienne. « Mais cela fait partie de la lutte contre les criminels internationaux, qui tentent de se cacher dans différents pays après avoir commis des crimes. »

L’avocate Lia Falous a déclaré: « La conduite de l’État sur la question de la détention est inhabituelle et soulève de nombreuses questions juridiques qui seront examinées par le contrôle judiciaire des affaires par la cour. Des dizaines de cas que je traite, c’est la seule fois que j’ai rencontré une demande d’extradition dans le cadre d’une procédure de détention israélienne et il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une demande dramatique, extrême et innovante, très douteuse quant à sa légalité. « 

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