Apeirogon, de Colum McCann: la voix des endeuillés
CRITIQUE - L’amitié de deux pères, l’un israélien, l’autre palestinien, qui ont perdu une fille et luttent pour la paix. Bouleversant.
Par quel bout prendre ce livre? Comment en parler tant le sujet - le conflit israélo-palestinien - est grave et douloureux? Alors, allons à l’essentiel. Dans cette rentrée littéraire riche, Apeirogon, le roman «hybride» de l’Irlandais Colum McCann, est à part, au-dessus du lot. C’est un maître livre. Son plus grand livre.
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En juin 2018, dans une brasserie parisienne, il nous disait avoir achevé les deux tiers de cette histoire située à Jérusalem et en Palestine, «le cœur du monde, des religions, tout se joue là, dans ce petit espace». L’apeirogon est cette figure géométrique au nombre infini de facettes. McCann s’en inspire pour tenter, avec ses mots, de saisir l’insaisissable situation des deux peuples voisins… Il était bien placé, lui, l’Irlandais au pays longtemps déchiré, pour essayer de comprendre cette folie d’une paix introuvable.
Au cœur de ce roman qui entrelace «des éléments relevant de la spéculation, de la mémoire, des faits et de l’imagination», l’amitié de deux hommes. Bassam…
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