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REPORTAGE

Israël : une fête de Yom Kippour en plein confinement

Yom Kippour, la plus importante des fêtes juives, a débuté dimanche soir. En Israël, c'est un jour du grand pardon un peu particulier, puisque sous confinement total en raison de la pandémie. Sous la pression des ultra-orthodoxes et contre l'avis du corps médical, le gouvernement a renoncé à fermer les synagogues. France 24 s'est rendu à Bnei Brak, la plus importante des villes ultra-orthodoxes du pays et l'une des plus touchées par le Covid-19. 

France 24 est allé à Bnei Brak, la plus importante des villes ultra-orthodoxes d'Israël.
France 24 est allé à Bnei Brak, la plus importante des villes ultra-orthodoxes d'Israël. © Capture d'écran France 24
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Yom Kippour, le jour du pardon, est célébré depuis dimanche 27 septembre dans la communauté juive. En Israël, alors qu’un reconfinement a été décrété depuis le 18 septembre, les habitants essayent de faire cohabiter cette fête religieuse, la plus importante du calendrier, avec les gestes barrières.

"On a installé des capsules spéciale exprès. On a mis les rideaux blancs pour les prières, et sur tout l'espace on va faire des groupes de 20, pas plus ! Il y aura quelqu'un pour superviser, s'assurer que tout le monde porte bien un masque et que le nombre de personnes autorisé est bien respecté", explique Yehezkel Alfa, le gardien de la plus grande synagogue de Bnei Brak.

Les installations sont sommaires, mais dans cette ville qui compte la plus grande communauté ultra-orthodoxe d'Israël, il est impensable de renoncer à la prière collective. "Les gens ici écoutent les nouvelles. Ils sont conscients de ce qu'il se passe mais ils sont aussi très liés à leurs synagogues ! C'est très dur de couper soudainement ces gens de leurs synagogues", raconte Yehezkel Alfa.

"On suit la Torah, pas l'État"

Bnei Brak est l'une des villes où le Covid-19 circule le plus en Israël. Elle compte 180 000 habitants et un peu plus de 3 000 sont contaminés par le virus. L'hôpital de la ville compte plus de malades que de lits disponibles. Les ultra-orthodoxes qui vivent ici respectent mieux les consignes, jusqu'à un certain point : ils iront à la synagogue pour Yom Kippour, malgré le risque de contamination.

Parmi les membres de la communauté Haredim, "ceux qui craignent Dieu", d'autres vont plus loin. La parole des autorités n'a aucun poids comparée à celle des rabbins. "Je vais vous dire, j'ai été contaminé par le virus, mais même avant cela je n'étais pas très inquiet. Il faut garder le sens de la mesure, je mets un masque, mais pas plus. Je ne respecte pas le confinement, parce qu'on suit les règles de l'État, tant qu'elles n'entrent pas en conflit avec les lois du judaïsme. On suit la Torah, pas l'État", résume un habitant.

Les ultra-orthodoxes savent néanmoins se servir de leur poids politique pour être écoutés par les autorités. Pour obtenir l'ouverture des synagogues le jour de Kippour, ils ont menacé de lâcher le gouvernement de Benjamin Netanyahou.

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