POLITIQUEAu Royaume-Uni, Jeremy Corbyn interdit de siéger comme député travailliste

Royaume-Uni : Accusé d’antisémitisme, Jeremy Corbyn interdit de siéger comme député travailliste

POLITIQUELe rapport d’une enquête indépendante a conclu fin octobre à des défaillances « inexcusables »
Jeremy Corbyn, le 17 décembre 2019 à Londres.
Jeremy Corbyn, le 17 décembre 2019 à Londres. - AFP / Pixpalace
20 Minutes avec AFP

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Jeremy Corbyn reste exclu du groupe parlementaire des travaillistes britanniques, après un rapport accablant sur l'antisémitisme au sein du parti lorsqu’il le dirigeait, a annoncé ce mercredi le chef actuel du parti, Keir Starmer.

La réponse de Jeremy Corbyn au rapport rédigé par un organisme indépendant a « sapé et retardé notre travail pour restaurer la confiance dans la capacité du Parti travailliste à lutter contre l’antisémitisme », a expliqué Keir Starmer pour justifier sa décision.

Secoué depuis des années par des incidents à répétition et une foule de démissions, le Labour a fait l’objet d’une enquête menée par un organisme indépendant, le Comité pour l’égalité et les droits humains (EHRC), qui avait conclu fin octobre à des défaillances « inexcusables » résultant d’un « manque de volonté de s’attaquer à l’antisémitisme ».

Réintégré au sein du parti

En refusant de réintégrer Jeremy Corbyn dans le groupe parlementaire travailliste, Keir Starmer satisfait les associations juives, très remontées contre l’ex-chef du parti, mais risque de soulever la colère de l’aile gauche du parti que représente Corbyn. Keir Starmer a laissé la porte entrouverte en ajoutant qu’il continuerait à « étudier la situation ». Jeremy Corbyn avait annoncé mardi avoir été réintégré au sein de la formation d’opposition, mais attendait de savoir s’il pourrait siéger comme député travailliste. Il avait appelé le Labour à « se rassembler désormais pour s’opposer et vaincre le gouvernement conservateur profondément nuisible ».

A 71 ans, Jeremy Corbyn avait été suspendu pour avoir mis en doute certaines des conclusions du rapport, reprochant notamment aux critiques internes et aux médias d’exagérer l’antisémitisme existant sous sa direction, de 2015 à 2020. Cette décision a été invalidée par le Comité national exécutif (NEC) du Labour, l’instance dirigeante du parti.

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