Publicité

Pour Patrick Bruel, s'entendre dire «qu'on n'est pas essentiel, c'est stupide»

«Au milieu de cet arbitrage, il y a un champ lexical qui est complexe et qui n'est pas acceptable», a déclaré le chanteur.
«Au milieu de cet arbitrage, il y a un champ lexical qui est complexe et qui n'est pas acceptable», a déclaré le chanteur. VALERIE MACON / AFP

À l'instar de nombreux acteurs du monde artistique, le chanteur et comédien s'est emporté contre les dernières décisions du gouvernement. De son côté, la réalisatrice Maïwenn appelle à manifester pour dénoncer le «mépris» envers la culture.

Les artistes continuent la fronde contre la politique culturelle du gouvernement. Après Charles Berling et Philippe Torreton, l'acteur et producteur Patrick Bruel a dénoncé le manque de tact de l'exécutif envers le monde du spectacle, tandis que la réalisatrice Maïwenn, dont le dernier film, ADN, n'a eu que très peu d'heures en salle en raison du reconfinement, a vivement critiqué le report de la réouverture des théâtres et cinémas, initialement prévue pour le 15 décembre.

Le chanteur et comédien s'est ainsi penché sur la controversée qualification «non-essentielle». «Au milieu de cet arbitrage, il y a un champ lexical qui est complexe et qui n'est pas acceptable. C'est sûr que dire à des danseurs, à des chanteurs, à des comédiens, à des artistes, des artistes de rue, à des gens qui, depuis des années, donnent aux autres de la chaleur, de la raison de vivre, des mots, des phrases, qui peuvent changer un destin qu'on n'est pas essentiel, c'est stupide», a-t-il déclaré sur BFMTV .

«En annonçant aux professionnels que les salles resteront fermées, presque au dernier moment, le gouvernement témoigne une nouvelle fois d'une méconnaissance profonde – voire d'un mépris – du fonctionnement du secteur artistique et culturel» , a de son côté regretté Maïwenn dans un post Instagram. «Une salle de cinéma (ou un théâtre) n'est pas un lieu que l'on ouvre ou que l'on ferme comme une boutique. La sortie d'un film se programme au moins quatre semaines à l'avance, mettant en œuvre toute une chaîne de travail (distributeur, exploitants, attaché(e)s de presse, etc.), générant aussi d'importantes dépenses, qui se chiffrent en dizaines (et parfois en centaines) de milliers d'euros», a-t-elle expliqué. La réalisatrice appelle également à manifester le 15 décembre prochain à Paris.

Pour Patrick Bruel, s'entendre dire «qu'on n'est pas essentiel, c'est stupide»

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
76 commentaires
  • Jan1500

    le

    Bruel et culture, c'est un oxymore !

  • Jijibi

    le

    Comment dire...
    Pour éviter de propager un virus, il est plus essentiel d'aller au moins chercher à manger et des biens ESSENTIELS que d'aller à un concert ou dans une discothèque...
    Et c'est plus simple de nos jours que dans les années 50, sans informatique ni internet...

  • André Lassourdine

    le

    Je te conseille un petit massage Patrick...ça va te détendre...

À lire aussi