Le Président américain a effectué le 17 février un premier entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien après une attente de plusieurs semaines pendant laquelle Washington a nié que le nouveau locataire de la Maison-Blanche snobait le dirigeant israélien.
«C'était une bonne conversation», a déclaré Joe Biden à des journalistes depuis le Bureau ovale, où il recevait les dirigeants syndicaux américains.
Joe Biden et Benyamin Netanyahou ont discuté pendant environ une heure de plusieurs sujets dont la «menace iranienne» et les relations entre Israël et les pays du monde arabo-musulman, ont rapporté les services du Premier ministre israélien. «Les deux dirigeants ont noté leur relation personnelle de longue date», ont-ils ajouté dans un communiqué.
La Maison-Blanche a fait savoir que les discussions avaient porté notamment sur la nécessité d'une «consultation étroite continue» sur l'Iran. Elle a déclaré que Joe Biden avait exprimé à Netanyahou son intention de renforcer la coopération en matière de défense avec Israël et réaffirmé son soutien à la normalisation des relations de l’État hébreu avec ses voisins.
Joe Biden a aussi «souligné l'importance» d'œuvrer à la paix entre Israéliens et Palestiniens, a ajouté la présidence américaine dans un communiqué.
Spéculations autour du délai
Depuis son entrée en fonction le 20 janvier, Joe Biden s'était jusque-là entretenu avec une dizaine d'autres dirigeants mondiaux. La Maison-Blanche avait fait savoir que Netanyahou, dont la vision sur certains dossiers du Proche-Orient diverge de celle de Joe Biden, notamment sur l'Iran, serait le premier dirigeant de la région que le Président américain appellerait.
Aux yeux de certains analystes, le délai laissé par Joe Biden avant ce traditionnel premier appel de courtoisie était aussi un signe de la volonté du dirigeant américain de ne pas donner l'impression de soutenir son homologue avant les élections israéliennes du 23 mars.
Des observateurs ont estimé que cela pouvait laisser entrevoir des relations plus fraîches entre les États-Unis et Israël si Benyamin Netanyahou venait à rester au pouvoir.