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Plus de 400 parlementaires européens appellent à stopper la colonisation israélienne

Quelque 442 parlementaires européens ont appelé, lundi, dans une lettre, à se mobiliser contre la colonisation des Territoires palestiniens occupés, dénonçant une annexion "de facto" de la Cisjordanie par Israël. 

Construction de colonies israéliennes en Cisjordanie occupée à Beitar Illit le 14 février 2018. Les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés sont considérées comme illégales au regard du droit international
Construction de colonies israéliennes en Cisjordanie occupée à Beitar Illit le 14 février 2018. Les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés sont considérées comme illégales au regard du droit international AFP/Archives
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Mobilisation européenne contre la colonisation israélienne. Plus de 400 parlementaires européens ont appelé, lundi 1er mars, leur pays à profiter de l'arrivée de Joe Biden à Washington pour se mobiliser contre la colonisation des Territoires palestiniens occupés. Ils dénoncent une "annexion de facto" de la Cisjordanie par Israël, dans une lettre consultée par l'AFP. 

Sur l'initiative de plusieurs anciens responsables israéliens, 442 députés et sénateurs d'une vingtaine de pays d'Europe ont signé cette lettre envoyée dans la nuit de dimanche à lundi aux ministères des Affaires étrangères des différents pays européens.

"Les développements sur le terrain tendent clairement vers une réalité d'annexion de facto progressant rapidement, surtout avec l'expansion des colonies et les démolitions des structures palestiniennes", écrivent les parlementaires de tous bords politiques, dont le député britannique Jeremy Corbyn, ancien chef du parti travailliste, et le Français Jean-Luc Mélenchon (gauche radicale).

Démolitions de maisons et structures palestiniennes

Parmi les signataires se trouvent également les Français Olivier Faure (socialiste), Yannick Jadot (eurodéputé écologiste) et Raphaël Glucksmann (eurodéputé, gauche), Gwendal Rouillard et Marie Tamarelle Verhaeghe (LREM, parti présidentiel français).

"Malgré la pandémie de coronavirus, l'année dernière a enregistré le plus grand nombre de démolitions de maisons et structures palestiniennes en quatre ans", écrivent-ils.

Vendredi, l'ONU et les membres européens du Conseil de sécurité ont réclamé à Israël l'arrêt des démolitions d'installations de bédouins dans la vallée du Jourdain et réclamé un accès humanitaire à la communauté vivant à Hamsa al-Baqa, un hameau considéré comme "illégal" par l'État hébreu.

L'armée israélienne occupe depuis 1967 la Cisjordanie et Jérusalem-Est, où vivent aujourd'hui environ 3,1 millions de Palestiniens et plus de 675 000 Israéliens dans des colonies jugées illégales par le droit international. 

La colonisation israélienne s'est accélérée ces dernières années sous l'impulsion du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et avec la bienveillance de son allié à Washington, Donald Trump.

Biden critique 

Le nouveau président américain Joe Biden s'est montré critique à l'encontre des colonies et s'est engagé à intensifier les efforts en vue de la création d'un État palestinien.

"Le début de la présidence Biden fournit une opportunité indispensable pour agir", estiment les parlementaires européens.

Leur appel a été initié par quatre responsables israéliens dont Avraham Burg, ancien président de la Knesset (Parlement).

"L'annexion se déroule sous nos yeux : la colonisation et les démolitions de maisons palestiniennes s'accélèrent et l'Europe doit prendre des actions immédiates et concrètes pour que cessent ces pratiques destructrices, en travaillant avec l'administration Biden", a-t-il déclaré à l'AFP.

Le "Plan Trump" pour le Proche-Orient, présenté en janvier 2020, prévoyait notamment l'annexion par Israël de pans de la Cisjordanie. Mais Israël a suspendu l'été dernier ce projet d'annexion à la faveur d'un accord de normalisation de ses relations avec les Émirats arabes unis.

Avec AFP   

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