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Contre la «cancel culture», le rappeur américain Nick Cannon plébiscite la «culture du conseil»

L'affaire avait commencé durant un épisode de son podcast Cannon's Class.
L'affaire avait commencé durant un épisode de son podcast Cannon's Class. INSTARimages/ABACA

Étrillé pour des propos antisémites en juin dernier, l'artiste et présentateur a choisi d'analyser et de comprendre sa faute. Dans un mini-reportage télévisé, il explique s'être rapproché des instances juives pour saisir l'horreur de ses propos.

En juin, le rappeur américain Nick Cannon avait défrayé la chronique en tenant des propos antisémites dans son podcast. Viré par son employeur ViacomCBS - pour lequel il animait l'émission Wild 'N Out sur MTV -, il avait d'abord refusé de s'excuser, avant de faire amende honorable. Souhaitant aller plus loin que la simple repentance publique, il s'est ensuite rapproché de plusieurs dirigeants juifs, dont l'American Jewish Committee (AJC), dans le but d'apprendre, comme il l'a expliqué par la suite dans le reportage d'ABC Soul of a Nation.

L'homme milite aujourd'hui pour la «counsel culture» (la «culture du conseil») plutôt que la «cancel culture» (celle de la «suppression»), ce phénomène qui tend à boycotter et à effacer de l'espace public les célébrités ayant eu des paroles antisémites, homophobes, racistes ou sexistes. «J'ai blessé des gens. Je vais me pencher sur la question. Je veux comprendre pourquoi je vous ai blessé. Qu'est-ce que j'ai dit ? Éduquez-moi...», a-t-il déclaré dans l'émission diffusée mardi outre-Atlantique, dans des propos repris par le Los Angeles Times .

L'affaire avait commencé durant un épisode de son podcast Cannon's Class. Aux côtés du rappeur Professor Griff, viré du groupe Public Enemy en 1989 pour des propos similaires, il avait notamment assuré que les noirs étaient «les vrais Hébreux» et qu'ils ne pouvaient ainsi pas être antisémites. Proposant alors un florilège de clichés, il avait évoqué les théories complotistes et critiqué les Juifs, notamment ayant attaqué le très controversé Louis Farrakhan, le leader de l'organisation politique Nation of Islam.

Depuis l'homme semble dit avoir fait son chemin. «En hébreu, ils appellent techouva le processus qui consiste non seulement à se repentir, mais aussi à prendre une décision différente si vous vous retrouvez dans une situation similaire», déclarait-il encore dans Soul of a Nation.

Après sa repentance publique et privée, le rappeur et animateur a finalement pu réintégrer MTV. «Non seulement Nick s'est excusé et a assumé la responsabilité de ses commentaires, mais il s'est également efforcé de s'éduquer et d'éduquer les autres en s'engageant auprès de leaders juifs et sur ses réseaux sociaux», a déclaré la chaîne, visiblement convaincue de la bonne foi de sa star, dans le communiqué annonçant son retour à l'antenne.

À VOIR AUSSI - Peut-on arrêter la cancel culture à l'université ?

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6 commentaires
  • Court Izan

    le

    Accessoirement, ce personnage un peu confus avait declare que si les Blancs manquaient d'empathie, c'était a cause du manque de mélanine. Je remarque qu'il fait amende pour les Juifs mais pas pour les Blancs. Un peu normal quand on connait l'industrie du rap us.

  • Anonyme

    le

    L'antisémitisme sévit chez les afro-américains! Mais chut, il est interdit d'en parler, ils ne sont pas racistes!

  • hugo falsein

    le

    Encore un pitt bull qui s'exprime !

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