Le judoka algérien Fethi Nourine avait fait parler de lui avant même le début des JO de Tokyo en déclarant forfait chez les -73 kg pour ne pas avoir à rencontrer l'Israélien Tohar Butbul. Il a été suspendu par la Fédération internationale de judo (IJF) et son accréditation lui a été retirée. Il est rentré jeudi en Algérie.
« J'ai été choqué quand j'ai vu que le tirage au sort m'opposait au judoka de "l'entité sioniste" (Israël), que je n'attendais pas, mais je n'ai pas hésité à prendre la décision de me retirer, a expliqué Nourine à son arrivée aux médias algériens. J'ai pris la décision avec mon entraîneur (Amar Benikhlef) et j'en suis fier », a affirmé le judoka algérien, accueilli à l'aéroport par une petite foule de sympathisants.
« Cette décision m'honore d'abord et honore ma famille, le peuple algérien et l'État algérien »
« Je suis heureux d'avoir mis en colère "l'entité sioniste" et d'avoir reçu des messages (de soutien) du monde arabe et islamique. Cette décision m'honore d'abord et honore ma famille, le peuple algérien et l'État algérien, car le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré que nous ne bénissons pas la normalisation(avec Israël)et que nous soutenons la cause palestinienne », a ajouté Nourine.
Pour la Fédération internationale de judo, la décision du judoka algérien est « en totale opposition à la philosophie » de l'instance. L'IJF a « une politique stricte de non-discrimination et promeut la solidarité comme principe fondamental ».
Ce n'est pas la première fois que Nourine se retire d'une compétition pour ces raisons. Il avait également agi de la sorte lors des Mondiaux 2019 de Tokyo.