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Pétrolier attaqué en mer d'Oman : l'Iran répondra à tout "aventurisme" s'il est pris pour cible

Téhéran a averti, lundi, qu'il répondrait à tout "aventurisme" s'il est pris pour cible. Une réaction de l'Iran qui intervient après que Washington, Londres et Israël l'ont accusé d'être derrière une attaque meurtrière contre un pétrolier en mer d'Oman. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a affirmé dans la journée que "l'Iran doit faire face aux conséquences" de l'attaque.

Le pétrolier Mercer Street, battant pavillon libérien, au large du Cap, en Afrique du Sud, le 2 janvier 2016. Ce navire lié à un milliardaire israélien a fait l'objet d'une attaque au large des côtes d'Oman en mer d'Arabie, le 30 juillet 2021.
Le pétrolier Mercer Street, battant pavillon libérien, au large du Cap, en Afrique du Sud, le 2 janvier 2016. Ce navire lié à un milliardaire israélien a fait l'objet d'une attaque au large des côtes d'Oman en mer d'Arabie, le 30 juillet 2021. © Johan Victor, AP
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L'Iran, qui nie être à l'origine d'une attaque meurtrière contre un pétrolier en mer d'Oman, a averti, lundi 2 août, qu'il répondrait à tout e agression le visant.

"La République islamique d'Iran n'hésitera pas à protéger sa sécurité et ses intérêts nationaux", a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Saïd Khatibzadeh. Il promet aussi, dans un communiqué, que son pays "répondrait immédiatement et de manière décisive à tout éventuel aventurisme".

Israël, les États-Unis et le Royaume-Uni ont déclaré, dimanche, avoir la conviction que l'Iran était à l'origine de l'attaque menée au large d'Oman contre le Mercer Street, un pétrolier exploité par des intérêts israéliens, et qui a provoqué la mort d'un Britannique et d'un Roumain à bord.

Téhéran a nié toute implication, estimant que "le régime sioniste (Israël, NDLR) doit cesser de (lancer) de telles accusations infondées", a déclaré, dimanche, Saïd Khatibzadeh. "L'Iran n'hésitera pas un instant à défendre ses intérêts et sa sécurité nationale".

Une réplique "appropriée et imminente"

La République islamique d'Iran est un ennemi juré des États-Unis et d'Israël. Elle n'entretient pas de relations avec le premier depuis 1980 et ne reconnaît pas l'existence du second.

Au lendemain de l'attaque, le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, a accusé l'Iran d'être "un exportateur de terrorisme, de destruction et d'instabilité qui fait mal à tout le monde".

L'Iran s'est lui défendu de toute implication. "Le régime sioniste (Israël, NDLR) doit cesser de (lancer) de telles accusations infondées", a déclaré Saïd Khatibzadeh. Mais le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a insisté sur la responsabilité iranienne, affirmant que son pays détenait des "preuves de cela".

De même, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a affirmé que les États-Unis sont "certains que l'Iran a mené l'attaque", ajoutant "se concerter avec les gouvernements dans la région et au-delà pour une réplique appropriée et imminente".

Rejoignant dans leurs accusations Washington et Israël, le Royaume-Uni a appelé l'Iran à "cesser immédiatement ses actions mettant en danger la paix et la sécurité régionales et internationales".

Ambassadeurs convoqués, "l'Iran doit faire face aux conséquences"

Lundi, le ministère des Affaires étrangères britannique a convoqué l'ambassadeur d'Iran, Mohsen Baharvand, au sujet de cette "attaque illégale".

Les déclarations émanant de Londres ont suscité la "protestation" de Téhéran, où le chargé d'Affaires britannique a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères iranien, selon l'agence de presse officielle, Irna.

Le ministère a dit "rejeter et condamner fermement ces propos précipités, contradictoires et infondés", a-t-on ajouté de même source. "La source de l'insécurité dans le Golfe persique n'est pas l'Iran mais la présence de navires et forces militaires de pays qui ne sont pas de la région".

Boris Johnson a averti que l'Iran devrait "faire face aux conséquences" de l'attaque "inacceptable et scandaleuse" qui a fait deux morts, dont un Britannique.

"Je pense que l'Iran doit faire face aux conséquences de ce qu'il a fait", a déclaré le chef du gouvernement, "il s'agit clairement d'une attaque inacceptable et scandaleuse contre un navire commercial".

Les autorités roumaines ont elles aussi convoqué l'ambassadeur d'Iran à Bucarest.

"S'ils ont des preuves pour soutenir leurs affirmations infondées, ils devraient les fournir", a déclaré Saïd Khatibzadeh, reprochant à Londres et Washington de garder le "silence" s'agissant des "attaques terroristes" visant les "navires commerciaux" iraniens.

Avec AFP

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