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Alain Finkielkraut: «La littérature a cessé d’éduquer les sensibilités, de façonner les âmes»

Alain Finkielkraut. Fabien Clairefond

GRAND ENTRETIEN - Forgé par les lettres, Alain Finkielkraut déplore dans son nouvel essai, L’Après littérature (Stock), la disparition, non pas des romans, mais d’un rapport au monde tissé de complexité et de finesse.

Conférence différée en ligne avec Alain Finkielkraut, mardi 12 octobre à 18h.


LE FIGARO. - Votre nouvel essai s’intitule L’Après littérature. Nous sommes en pleine rentrée littéraire et les étals des libraires débordent des nouveautés de la rentrée. Qu’est-ce donc que ce monde que vous décrivez d’où la littérature aurait disparu?

Alain FINKIELKRAUT. - Parmi les livres qui paraissent chaque année, il y en a de bons et même de très bons. Je n’ai jamais prétendu le contraire, ni traité par le mépris les auteurs contemporains. Dans mon émission Répliques, sur France Culture, des romanciers comme Michel Houellebecq, Alice Ferney, Jean-Baptiste Del Amo, Maria Pourchet, Nicolas Mathieu, Yasmina Reza, Emmanuel Carrère, Morgan Sportès, Nathalie Azoulay, Patrick Lapeyre, Laurent Mauvignier, Patrice Jean et bientôt Michel Bernard occupent une place prépondérante. On ne saurait donc parler d’un assèchement soudain et définitif de l’inspiration littéraire. Le problème n’est pas là. Il est dans le fait…

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97 commentaires
  • départ

    le

    on s'en fou de la littérature à l'heure du numérique on ne va pas prendre la tête de nos enfants avec des livres ringards d'une autre époque disparue il y a des causes plus importantes de venir en aides au pays en souffrance et de les aider matériellement et financièrement et de les recevoirs chez nous pour qu'ils puissent se reconstruire

  • Bellini

    le

    « Nous avons besoin de sauver les restes des vieilles civilisations qualitatives, que nous détruisons impitoyablement tous les jours pour augmenter notre richesse et notre puissance...Les vieilles civilisations qualitatives, qui avaient pour but la perfection et non la puissance, sont notre paradis perdu." Guglielmo Ferrero

  • Simba831

    le

    C’est dommage de parler de quelques féministes parfois extrêmes sur un article analysant la perte d’intérêt pour la littérature, car c’est un épiphénomène qui n’intéresse personne et qui n’explique rien. Le fait est que la littérature n’est plus prioritaire dans une époque où on est passé de 80% de travail manuel à 80% de travail intellectuel. On lit et écrit toute la journée pour les besoins de son travail, la production, la rentabilité, les nouvelles, le journal, les e-mails : quand est-ce que vous lisez littérature! La journée n’a que 24h. Nos cerveaux sont encombrés de la masse d’informations incroyable que nous ingurgitons chaque jour.

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