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L’Afghanistan dans le regard de Régis Koetschet, diplomate romantique

Régis Koetschet, ancienne diplomate. Collection personnelle

PORTRAIT - Ambassadeur de France à Kaboul entre 2005 et 2008 après avoir servi à Jérusalem, Régis Koetschet ébauche, à travers deux livres, l’Orient du temps long, à la croisée d’histoires millénaires et de spiritualités ardentes.

Il faut sauver l’âme afghane. La déterrer du fatras de l’histoire récente, extirper ensuite toutes les bribes d’angoisse que cette contrée lointaine inspire. Enfin, et c’est le plus ardu, se garder du «à quoi bon» qui abolit le désir d’action. Voilà la feuille de route de Régis Koetschet. L’heure est grave pour cet ancien ambassadeur à Kaboul, dont le cœur reste serré entre deux vallées du Panshir, ou accroché à la selle d’un cavalier de bouzkashi, ce sport équestre aussi violent que spectaculaire pratiqué sur les terrains plats du pays. Voilà un diplomate «à hauteur d’homme», qui se garde de faire des plans géopolitiques sur la région. L’Afghanistan, où il a servi la France de 2005 à 2008 après trois années passées au consulat général à Jérusalem, n’est ni arabe ni vraiment asiatique, en équilibre entre les mondes.

«C’est un problème, notamment au quai d’Orsay: cette zone, on ne sait pas très bien où la situer», avoue-t-il sans vouloir trahir sa maison. D’un côté, la Direction Afrique du…

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4 commentaires
  • Orior

    le

    Il faut arrêter la vision romantique des choses : l'Afghanistan de Kessel n'existe plus depuis bien longtemps.
    La guerre soviétique et l'islam wahhabite avec ses madrassas sont passés par là. Plus rien ne sera comme avant.
    Pour rappel, talibans veut dire étudiant. Ce sont les étudiants des madrassas wahhabites mises en places par l'Arabie Saoudite en Afghanistan et au Pakistan. Avec leur université de Médine, l'Arabie Saoudite a formé les cadres de ces écoles, chargés de répandre à travers leur monde leur idéologie.
    Auréolé du combat face aux soviétiques puis face aux américains, cette idéologie, avec ses 40 ans de présence, est maintenant bien ancrée dans les mentalités. En face, les américains sont arrivés pour proposer un société progressiste inclusive façon côte ouest des USA et à l'idéologie complétement déphasée par rapport à la société afghane. Et puis, ils ont choisi comme représentants sur place, les individus les plus corrompus. Comment ont ils fait pour croire que ça allait marcher ?
    On ne convertit pas un peuple comme ça aux derniers délires idéologiques de la Californie progressiste. L'incapacité et l'absence de volonté, d'essayer de comprendre la mentalité des gens en face, voilà la principale raison de cet échec.

  • pierre T

    le

    Quelle poésie! Approche vraiment francaise totalement incomprise des anglo saxons.

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