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Covid-19 : Israël s'ouvre aux touristes français mais avec de lourdes précautions

Confronté à une vague de contaminations sans précédent, Israël a toutefois fait le choix de rouvrir aux voyageurs internationaux, y compris en provenance de pays autrefois classés rouges comme la France.
Confronté à une vague de contaminations sans précédent, Israël a toutefois fait le choix de rouvrir aux voyageurs internationaux, y compris en provenance de pays autrefois classés rouges comme la France. AHMAD GHARABLI / AFP

Fermée depuis novembre, la Terre Sainte ouvre la porte au retour des voyageurs français. Mais toute entrée reste soumise à un arsenal de mesures sanitaires.

Pour la première fois depuis la fin novembre, les portes de la Terre sainte s'entrouvrent. À partir de dimanche, tous les touristes peuvent à nouveau se rendre en Israël. Il leur faut toutefois se plier à de nombreuses obligations et précautions dans un pays longtemps présenté comme l'élève modèle dans la guerre anti-Covid, mais qui subit un tsunami de contaminations d'une ampleur sans précédent par le variant Omicron. Au point que le gouvernement ne semble plus savoir où donner de la tête.

Après moult hésitations, tous les États les plus contaminés, dont la France, sont passés du rouge, c'est-à-dire que leurs ressortissants étaient interdits d'entrée sur le territoire israélien, à l'orange. Résultat : les visiteurs sont désormais les bienvenus. « Dans la mesure où nous sommes nous-même devenus un pays rouge, il n'y a aucune raison de craindre davantage les ressortissants étrangers », a reconnu le ministre de la Santé Nitzan Horowitz. Mais les visiteurs doivent franchir une série d'étapes qui peuvent transformer l'arrivée en parcours du combattant.

Formulaire et double test, même pour les vaccinés

Avant de se présenter à l'aéroport en France, chaque visiteur doit remplir un formulaire de quatre pages du ministère de la Santé portant notamment sur leur forme physique, ainsi que les personnes à contacter en cas de contamination en Israël. Ils doivent également présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures avant le moment du départ ou un test antigène rapide de moins de 24 heures. Une fois arrivés à l'aéroport Ben Gurion, tous ces documents français sont vérifiés avant que les visiteurs ne passent un nouveau test PCR payant (de 80 à 115 shekels soit de 23 à 31 Euros) dans l'enceinte de l'aéroport. Un isolement de moins de 24 heures est imposé pour les personnes ayant eu deux ou trois injections de vaccin, jusqu'à l'obtention des résultats de leur test. Les non-vaccinés doivent eux respecter une quarantaine de 7 jours puis passer un nouveau test PCR avant d'être autorisés à se déplacer librement. Si, par malchance, des voyageurs sont porteurs du COVID-19, ils devront régler la note d'ambulance pour assurer le transport jusqu'à un lieu d'isolement, ainsi que d'éventuels frais d'hébergement.

À noter également qu'une dizaine de vaccins validés par la FDA, l'agence fédérale américaine du médicament, sont reconnus en Israël. Le gouvernement a toutefois décidé pour des raisons « de sensibilité diplomatique » d'accepter en toute discrétion les vaccinés au Sputnik russe.

Sur place, le passe sanitaire prévaut

Une fois ces démarches accomplies, les touristes doivent respecter toute une série de règles du jeu. Il leur faut notamment porter un masque et montrer leur passe sanitaire pour entrer dans les musées, les restaurants, les magasins, les centres commerciaux. Un principe de précaution d'autant plus vital que le variant Omicron fait des ravages. Naftali Bennett, le Premier ministre, a lui-même reconnu que le nombre de personnes contaminées, qui dépasse les 16.000 quotidiennement, pourrait atteindre sous peu un record de 50.000 par jour - soit 350.000 cas à l'échelle de la population française. Des queues interminables d'Israéliens à pied ou en voiture se sont formées dans les centres de tests qui sont totalement débordés. Pour tenter de les désengorger, le ministère de la Santé encourage désormais le recours à des tests rapides disponibles en pharmacie, mais qui, selon une étude, ne sont fiables qu'à 50%.

Bref les touristes ont toutes chances de rencontrer des Israéliens déboussolés par les mesures prises par un gouvernement qui avance en zigzag. Il est, par exemple, difficile de justifier à postériori les raisons qui ont poussé les autorités à présenter pendant des mois les visiteurs étrangers comme les principaux vecteurs de la contagion. Selon les estimations du ministère de la Santé, moins de 10% des contaminations sont en réalité dues à des touristes ou des Israéliens revenant de l'étranger.

Omicron continue dans tous les cas de sévir localement, de quoi inciter les visiteurs impatients de visiter Jérusalem, Tel Aviv, Saint-Jean d'Acre, Tibériade ou la station balnéaire d'Eilat sur la Mer rouge à la plus grande prudence. Autre détail important : avant de partir chaque touriste devra refaire une partie du chemin à l'envers et passer un nouveau test PCR, 72 heures avant leur retour en France.

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