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Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit après la trêve entre Israël et le Jihad islamique

Pour discuter de la situation dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni lundi en urgence. Plusieurs membres ont fait part de leurs inquiétudes et mis en garde contre une reprise des hostilités, estimant que la trêve entre le Jihad islamique et Israël reste fragile.

Des Palestiniens regardent les débris de bâtiments après un raid israélien à Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 7 août 2022.
Des Palestiniens regardent les débris de bâtiments après un raid israélien à Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 7 août 2022. © Yousef Masoud, AP
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Si l'heure est au répit à Gaza, après trois jours de conflit meurtrier, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni, lundi 8 août, pour discuter en urgence de la situation. Plusieurs membres ont soulevé leurs inquiétudes malgré la trêve entre le Jihad islamique et Israël.

S'exprimant par vidéo à l'ouverture des discussions, l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland a mis en garde contre une reprise des hostilités qui auraient des conséquences "dévastatrices". "Le cessez-le-feu est fragile", a-t-il insisté.

"Nous sommes très préoccupés par les événements qui pourraient conduire à la reprise d'une confrontation militaire à part entière et à l'aggravation d'une situation humanitaire déjà terrible à Gaza", a appuyé l'ambassadeur russe Vassily Nebenzia.

L'ambassadeur israélien à l'ONU, Gilad Erdan, a lui jugé "entière" la responsabilité du Jihad islamique qu'il a accusé d'utiliser les habitants de Gaza comme "bouclier humain". "Si le Conseil veut vraiment améliorer la situation à Gaza, il doit y avoir un seul résultat, condamner le Jihad islamique palestinien et rendre les terroristes entièrement responsables des meurtres de Palestiniens innocents", a-t-il déclaré aux membres du Conseil de sécurité.

"Ce Conseil devrait être capable de s'unir et de désavouer sans réserve le terrorisme du Jihad islamique palestinien, et ses actions dangereuses qui mettent des vies de civils en danger de deux côtés", a répondu l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield, soutenant "le droit d'Israël à défendre sa population".

"Êtes-vous prêts à dire 'trop c'est trop' ?", a de son côté lancé l'ambassadeur palestinien Riyad Mansour, dénonçant une "agression injustifiée" de la part d'Israël.

Mais, au terme de cette réunion, les membres du Conseil de sécurité ne sont parvenus à aucune déclaration commune. "Ils ont condamné l'escalade de violences", rapporte Fanny Chauvin, la correspondante de France 24 à New York.

Des Palestiniens regardent les débris de bâtiments après un raid israélien à Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 7 août 2022.
Des Palestiniens regardent les débris de bâtiments après un raid israélien à Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 7 août 2022. © Yousef Masoud, AP

Une évaluation des incidents en cours

La trêve est entrée en vigueur à 23 h 30 locales dimanche et a été négociée par l'Égypte, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés palestiniens, mais les deux belligérants ont toutefois indiqué se réserver le droit de répondre en cas de violation par l'autre partie.

L'armée israélienne a présenté son opération lancée vendredi comme une "attaque préventive" contre le Jihad islamique, au cours de laquelle ses principaux chefs militaires à Gaza, Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour, ont été tués.

Entre le début de cette opération israélienne et dimanche soir, 46 Palestiniens dont 16 enfants sont morts et 360 ont été blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza. Les autorités israéliennes ont affirmé que certains Palestiniens tués auraient péri à cause de tirs de roquettes ratés du Jihad islamique vers Israël, tombées dans l'enclave palestinienne.

"L'évaluation des incidents par l'ONU est en cours", a noté Tor Wennesland, indiquant qu'"environ 20 %" des 1 100 roquettes tirées par les groupes armés palestiniens pourraient être tombées dans la bande de Gaza.

Avec AFP

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