Charles Jaigu: «L’optimisme est encore possible»
CHRONIQUE - L’économiste israélien nous replonge dans le grand récit de l’invention du progrès. La lecture vaut le détour.
C’est à Mao Tsé-toung que l’on doit la formule du «grand bond en avant». Le slogan était parfait. Parfait pour décrire la prouesse des nations qui avaient adopté le capitalisme libéral. Car «le grand bond en avant» a bien eu lieu ; il a duré deux cents ans, et l’humanité est en train d’atterrir sur le tatami. Ce phénomène est aujourd’hui décrit par la nouvelle intelligentsia écologiste comme une catastrophe finale, par les militants décolonialistes comme le triomphe d’une civilisation mortifère, et par les nostalgiques de la IIIe Internationale comme un enfer inégalitaire.
Il importe donc de revenir sur les causes pour mieux accepter les conséquences de ce que nous vivons. Il importe beaucoup, dans le combat idéologique du moment, d’arrêter de prendre au sérieux, une fois pour toutes, les rêveries contrefactuelles qui nous font supposer qu’une autre humanité aurait été possible. La nature ne suit pas un dessein préétabli. Mais elle pose des conditions et indique une direction, et que la…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 85% à découvrir.
Vous avez envie de lire la suite ?
Débloquez tous les articles immédiatement.
Déjà abonné ? Connectez-vous
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !