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Israël frappe Gaza en réponse à une roquette palestinienne

Israël a mené des frappes aériennes sur la bande de Gaza dans la nuit de mercredi à jeudi, quelques heures après avoir intercepté une roquette tirée à partir de ce territoire palestinien. Le Front populaire de libération de la Palestine, groupe armé palestinien laïque, a ensuite revendiqué un nouveau tir de barrage de roquettes.

Une explosion dans le ciel de Gaza dans la nuit du 1er au 2 février 2023.
Une explosion dans le ciel de Gaza dans la nuit du 1er au 2 février 2023. © Mohammed Salem, Reuters
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L'armée israélienne et des combattants palestiniens de la bande de Gaza se sont livrés à des affrontements à coups de missiles jeudi avant l'aube, moins de 36 heures après une visite du secrétaire d'État américain, Antony Blinken, venu plaider pour une désescalade. Ces affrontements ont eu lieu jeudi entre 2 h 30, heure locale, et 3 h 30, selon des journalistes de l'AFP à Gaza, et sont restés limités.

Les frappes aériennes israéliennes étaient attendues après le tir mercredi à la tombée de la nuit d'une roquette palestinienne, interceptée par le système de défense antiaérienne, Israël ayant l'habitude de ne pas laisser de telles attaques sans réponse. Les services de secours n'ont fait état d'aucune victime de part et d'autre.

Hazem Qassem, porte-parole du Hamas, mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, a qualifié les frappes israéliennes de "poursuite du cycle de l'agression contre [le] peuple palestinien, et accusé le gouvernement israélien et sa "politique extrémiste" d'"ouvrir grand la porte à une escalade sur le terrain".

L'armée israélienne a prévenu de son côté qu'elle tenait "l'organisation terroriste Hamas responsable de toute activité terroriste en provenance de la bande de Gaza" et que le mouvement devrait "payer les conséquences des atteintes à la sécurité d'Israël".

Selon des sources de sécurité locales palestiniennes, les frappes israéliennes ont touché un centre d'entraînement des Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, dans le camp de réfugiés d'al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, et un autre au sud-ouest de la ville de Gaza.

Dans un communiqué, l'armée a indiqué que des avions de combat avaient "frappé un centre de production [et] de stockage de matières premières chimiques utilisées pour une ligne de production de roquettes" appartenant au Hamas et "un centre de fabrication d'armes", tous deux situés dans le centre de la bande de Gaza, microterritoire de 2,3 millions d'habitants sous blocus israélien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.

"Camp de vacances"

Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), groupe armé palestinien laïque, a revendiqué entre ces deux séries de frappes un tir de barrage de roquettes […] en réponse à l'agression sioniste", provoquant le déclenchement des sirènes d'alerte à Sdérot, ville du sud d'Israël proche de la bande de Gaza.

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, avait lié le premier tir de roquette palestinien à ses déclarations répétées sur la nécessité à ses yeux de durcir les conditions des détenus palestiniens dits "de sécurité". Ce tir "n'entamera pas ma détermination à continuer d'agir pour supprimer les conditions dignes d'un camp de vacances dont bénéficient des terroristes meurtriers", a-t-il déclaré.

Dans la nuit du 26 au 27 janvier, déjà, l'armée israélienne avait mené des frappes contre des infrastructures du mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza, après des tirs de roquettes vers le territoire israélien. Il n'y avait pas eu de victime.

Ces échanges de tirs faisaient suite à un nouveau raid militaire israélien dans le nord de la Cisjordanie (territoire occupé par Israël depuis 1967) ayant fait au moins neuf morts, parmi lesquels des combattants et une civile sexagénaire, dans le camp de réfugiés de Jénine.

Le 27 janvier au soir, un assaillant palestinien abattait six Israéliens et une Ukrainienne a proximité d'une synagogue pendant les prières du début du shabbat à Jérusalem-Est, secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël. Et le lendemain, un Palestinien de 13 blessait par balles deux Israéliens, un père et son fils, également à Jérusalem-Est, avant d'être blessé et arrêté.

Deux Palestiniens ont ensuite été tués en Cisjordanie dimanche et lundi, le premier par les vigiles d'une colonie israélienne, l'autre par l'armée.

"Rétablir le calme"

"Toutes les parties doivent prendre des mesures pour empêcher une nouvelle escalade de la violence et rétablir le calme", a déclaré le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, mardi à la fin d'une tournée au Proche-Orient durant laquelle il a rencontré des responsables israéliens, palestiniens et égyptiens.

Antony Blinken a annoncé que des membres de son équipe restaient dans la région pour poursuivre les discussions en vue de prendre des "mesures concrètes", "pour faire baisser la température, favoriser une plus grande coopération et renforcer la sécurité". 

De son côté, Daoud Chehab, un dirigeant du Jihad islamique dans la bande de Gaza, a indiqué mercredi à l'AFP qu'une délégation menée par le chef du mouvement, Ziad al-Nakhalé, était attendue jeudi au Caire, "à l'invitation de l'Égypte". Elle rencontrera le chef des Renseignements égyptiens pour discuter de "diverses questions politiques, de la situation sur le terrain et de la façon de ramener le calme, particulièrement après la dernière escalade, ce qui inclut les agressions contre les prisonniers [palestiniens]", a-t-il détaillé.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est attendu jeudi à Paris pour rencontrer Emmanuel Macron. Les deux dirigeants parleront notamment des tensions croissantes autour de l’Iran et des violences israélo-palestiniennes.

Avec AFP

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