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Un raid israélien fait 5 morts à Jéricho

Des douilles de balles ramassées par un habitant, à la suite du raid des forces israéliennes, mardi, à Jéricho en Cis­jordanie. AHMAD GHARABLI/AFP

RÉCIT - Tsahal a mené un raid dans un camp de réfugiés, qui abritait une cellule du Hamas impliquée dans une tentative d’attentat.

Proche-Orient

Dans la nuit de dimanche à lundi, le camp de réfugiés d’Aqabat Jaber a été le théâtre d’une opération de l’armée israélienne, qui a fait cinq morts. Situé près de la ville de Jéricho, habituellement calme, ce camp abritait, d’après les forces israéliennes, une cellule du Hamas impliquée dans une récente tentative d’attentat.

Elle avait eu lieu le samedi 28 janvier, au lendemain de l’attaque qui a fait sept morts dans un quartier de colonisation israélienne de Jérusalem-Est. D’après l’armée, ce soir-là, deux «terroristes équipés d’armes et de vestes militaires» étaient arrivés devant un restaurant où dînaient une trentaine de personnes. Ils ont tenté de faire feu mais, leurs armes s’étant enrayées, ils avaient fui vers Jéricho. Dans la foulée, le Hamas avait annoncé l’existence d’une cellule, le «bataillon d’Aqabat Jaber», prête à mener d’autres attaques. Depuis, elle était recherchée.

Signes de protestation

Une première opération avait été menée par les forces israéliennes, pendant laquelle treize Palestiniens avaient été blessés. Elle avait conduit à l’arrestation de plusieurs Palestiniens mais la cellule du Hamas était encore opérationnelle selon l’armée israélienne, qui dit avoir été ciblée par des tirs d’armes à feu lorsqu’elle est entrée dans le camp, dans la nuit de dimanche à lundi.

«Notre résistance ne tardera pas à répondre à ce crime», a déclaré lundi, le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, alors qu’Ismaël Haniyeh, le chef du mouvement islamiste, a affirmé que «les héros du camp d’Aqabat Jaber se sont battus jusqu’à mourir en martyrs pour défendre leur terre et leurs lieux saints» et a assuré que «les tueries à répétition commises par l’ennemi en Cisjordanie tourneraient au désastre pour eux». Le premier ministre Palestinien, Mohammed Shtayyeh, a également qualifié le raid israélien de «crime majeur». Lundi, une grève avait été déclarée en Cisjordanie ; des écoles et des magasins étaient fermés en signe de protestation contre l’opération israélienne.

De son côté, Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien, a déclaré que «la réponse appropriée au terrorisme était de frapper le terrorisme». Son ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, s’est, quant à lui, félicité de l’opération, en affirmant: «Quiconque essaiera de s’en prendre aux citoyens d’Israël doit savoir qu’il paiera le prix fort pour ses activités, et que nos forces de sécurité iront le chercher où qu’il se cache. Le gouvernement israélien va mener une guerre obstinée et sans compromis contre le terrorisme et, avec l’aide de Dieu, il apportera de la sécurité aux citoyens d’Israël

Cette opération survient dans un contexte de grande tension en Cisjordanie. Depuis un raid de l’armée israélienne à Jénine, qui a fait neuf morts fin janvier, l’Autorité palestinienne a déclaré avoir rompu la coopération sécuritaire avec Israël. Les attaques à Jérusalem avaient eu lieu le lendemain. Selon un bilan de l’AFP, depuis le début de l’année, le conflit a coûté la vie à 41 Palestiniens, 6 civils israéliens et une Ukrainienne. L’année 2022 avait été la plus sanglante depuis la fin de la Seconde Intifada, avec 235 morts, pour la plupart palestiniens.

Les tensions en Cisjordanie continuent. Le Figaro

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1 commentaire
  • PascalC

    le

    Avec les millions de dollars déversés depuis des décennies au profit des palestiniens, on ne peut que constater de l’inefficacité de ces généreuses subventions à résorber les "camps" ... bizarre ! Ne parlons pas de l’évidente tolérance de l’autorité palestinienne envers les groupes terroristes qui y pullulent.

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