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Clarisse Agbégnénou en conflit avec sa fédération : « Un manque de respect envers moi »

La judoka championne olympique Clarisse Agbégnénou est revenue pour la première fois sur le refus de sa fédération de voir son nouvel entraîneur l'accompagner en Israël pour y disputer le Grand slam de Tel Aviv. La raison : une histoire d'équipementier.

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En Israël pour y disputer le Grand Slam de Tel Aviv, où elle s'est inclinée en quarts de finale, Clarisse Agbégnénou est revenue pour la première fois sur la décision de la Fédération française de judo d'interdire Ludovic Delacotte de la coacher, pour un désaccord sur l'équipementier de la championne olympique qui y portait un judogi de son partenaire personnel (Mizuno), en dépit des injonctions de la FFJ de porter le judogi de son partenaire (Adidas).

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« Je reçois des menaces (de la FFJ) depuis deux semaines, a expliqué la championne tricolore. Ils m'ont dit qu'ils allaient me retirer de la compétition (le Grand Slam de Tel Aviv). On m'a dit ensuite que si je combattais, ça pouvait aller très loin, que j'aurais des sanctions financières. Et hier (jeudi) à 20 heures, on m'a informé que mon entraîneur ne pourrait pas me coacher. Et enfin, on m'a expliqué que la sanction pourrait aller jusqu'à ne pas me sélectionner pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 ».

« La Fédération a autorisé (Teddy Riner) à porter sa marque de kimono. Pourquoi dire oui à l'un et non à l'autre ? »

« C'est un manque de respect et de considération envers moi, envers les personnes qui sont autour de moi et qui m'accompagnent, mais aussi envers mes sponsors. Ça me touche beaucoup, mais je fais face, a confié Agbégnénou. Je veux rester dans la communication, mais c'est compliqué, on n'arrive pas à communiquer ».

Un accord pour Riner

Teddy Riner, l'autre grand nom du judo français, a pourtant trouvé un accord avec la fédération jusqu'aux Jeux Olympiques de Tokyo pour porter la marque Under Armor sur les tatamis. Depuis, il combat avec une tenue Fight Art, la marque qu'il a lancée. « (Teddy Riner) n'a rien à voir dans l'histoire, mais j'ai spécifié à la Fédération qu'elle l'avait autorisé à porter sa marque de kimono. Je ne vois pas pourquoi ça pose problème avec moi. Pourquoi dire oui à l'un et non à l'autre ? », s'interroge-t-elle.

La championne olympique garde cependant la tête froide et veut rester concentrée sur ses objectifs. « Je vais aller m'entraîner, je vais débriefer ma journée avec mon coach. Je ne m'arrête pas là. Je veux être championne olympique à Paris, c'est mon but premier, ma ligne de mire », assure-t-elle.

publié le 17 février 2023 à 20h06
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