Accéder au contenu principal

Réforme de la justice en Israël : sous pression, Netanyahu s'engage à "mettre fin à la division"

Après presque trois mois de manifestations massives contre le projet de réforme de la justice, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est exprimé jeudi. Il a indiqué vouloir faire "tout, afin de calmer les esprits" et "mettre fin à la division au sein du peuple". 

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'une réunion à Jérusalem, le 19 mars 2023.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'une réunion à Jérusalem, le 19 mars 2023. © Abir Sultan, Pool via REUTERS
Publicité

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est engagé, jeudi 23 mars, à "mettre fin à la division au sein du peuple", après bientôt trois mois de manifestations massives contre le projet de réforme de la justice en cours d'examen au Parlement.

Benjamin Netanyahu, qui était jusque-là resté en retrait sur ce dossier, a annoncé qu'il entrait "en scène" et qu'il était déterminé à faire avancer la réforme, mais qu'il ferait tout pour "parvenir à une solution" acceptable tant pour les défenseurs du projet que pour ses détracteurs.

"Nous ne pouvons permettre qu'un différend, aussi aigu soit-il, mette en danger notre avenir commun à tous (...) Les opposants à la réforme ne sont pas des traîtres, les partisans ne sont pas des fascistes", a-t-il déclaré en faisant référence aux invectives favorites de chacun des deux camps à l'encontre de l'autre. "Je ferai tout, tout, afin de calmer les esprits et de mettre fin à la division au sein du peuple", a-t-il encore dit.

Lui-même avait qualifié à plusieurs reprises ces dernières semaines les manifestants de partisans de "l'anarchie".

Le ministre de la Défense annule son intervention

La réforme vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats. Selon ses détracteurs, elle met en péril le caractère démocratique de l'État d'Israël.

Benjamin Netanyahu et ses alliés d'extrême-droite et ultra-orthodoxes estiment quant à eux la réforme nécessaire pour rétablir un rapport de force équilibré entre les élus et la Cour suprême, qu'ils jugent politisée.

Le Premier ministre a prononcé son adresse à la nation après s'être entretenu avec son ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui avait initialement annoncé son intention de s'exprimer publiquement en début de soirée. Ce dernier, qui a demandé plusieurs fois à la coalition au pouvoir de faire une pause dans le processus législatif pour permettre des négociations avec l'opposition sur la réforme, a finalement annulé son intervention.

Des dizaines de milliers de manifestants jeudi

Pendant un peu plus d'une heure, les télévisions israéliennes ont évoqué la perspective d'une démission du ministre, ou le scénario d'une hypothétique explosion de la coalition gouvernementale, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël.

Jeudi encore, plusieurs dizaines de milliers d'Israéliens ont manifesté contre la réforme au cours d'une nouvelle journée de mobilisation, émaillée de heurts entre manifestants et policiers.

À Tel-Aviv, une dizaine de manifestants ont été arrêtés pour atteinte à l'ordre public selon la police. Les forces de l'ordre ont utilisé des canons à eau pour disperser la foule qui avait bloqué le périphérique de la ville, selon une journaliste de l'AFP sur place.

"Si le vote [de la loi] sur la [composition de la commission chargée de la] désignation des juges passe la semaine prochaine [au Parlement], c'est le début de la dictature", a déclaré à l'AFP Nadav Golander, un manifestant de 37 ans, qui travaille dans la publicité.

Ce texte est un des éléments centraux de la réforme. Il a été amendé ces jours-ci en commission pour en adoucir la teneur en vue de parvenir à un vote plus large, et Benjamin Netanyahu a confirmé qu'il serait bien soumis au vote des députés pour adoption en séance plénière "la semaine prochaine".

Avec AFP

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.