La Lazio Rome a été sanctionnée mardi d'une fermeture partielle pour un match avec sursis du Stadio Olimpico après les chants antisémites entonnés par des supporters lors du derby contre l'AS Rome le 19 mars (1-0). Ce sursis durera un an. La Ligue italienne de Serie A assure dans son relevé de décisions avoir tenu compte du « comportement collaboratif » du club pour « aider les forces de l'ordre à identifier les responsables et à prévenir la répétition de ces actes méprisables ».
Au lendemain du derby face à l'AS Rome, la présidente de la communauté juive de Rome Ruth Dureghello avait diffusé des vidéos de supporters de la Lazio reprenant des chants antisémites à l'attention des tifosi de l'AS Rome. Elle avait aussi relayé une photo d'un supporter en tribune portant un maillot floqué du nom de « Hitlerson » avec le numéro 88, signe néonazi signifiant « Heil Hitler ».
Des cris racistes envers Samuel Umtiti
Dans les jours suivants, la Lazio avait condamné ces chants et prononcé une interdiction de stade « à vie » contre trois personnes, dont le supporter, de nationalité allemande, photographié avec le maillot en question. Ces dernières années, les ultras de la Lazio ont été régulièrement épinglés pour des comportements racistes ou antisémites. En 2017, ils s'étaient illustrés négativement en détournant une image d'Anne Frank, l'adolescente juive allemande morte dans le camp de concentration de Bergen Belsen en Allemagne, qu'ils avaient affichée portant le maillot de l'AS Rome.
En début d'année, la tribune nord du stade olympique de Rome, qui regroupe les ultras de la Lazio, avait été fermée pour un match après des cris racistes ayant visé les joueurs de Lecce Samuel Umtiti et Lameck Banda.
L'AS Rome également sanctionnée
De son côté, l'AS Rome a été condamnée à une amende de 8 000 euros en raison du « chant insultant » de certains de ses supporters à l'encontre de l'entraîneur de la Sampdoria Dejan Stankovic. Le Serbe a été pris pour cible par des tifosi l'insultant de « gitan », poussant l'entraîneur romain José Mourinho à se lever de son banc, bras levé, pour faire cesser ces insultes.