Joann Sfar, l’infatigable amuseur

PORTRAIT - Créateur du Chat du rabbin, auteur de plus de 200 ouvrages, le prolifique artiste signe un septième roman plein de verve, d’humour et d’émotion.
En pénétrant dans sa maison, au cœur du 17e arrondissement de Paris, on est accueilli par un gros chien blanc nommé Bretzel. Joann Sfar rappelle avec un sourire gouailleur son molosse et introduit le visiteur dans son antre où trône une bibliothèque décomplexée, généreuse, où la bande dessinée voisine avec les ouvrages théologiques, les romans noirs, avec l’intégrale de Conan le Barbare, sans oublier une guitare et un violon.
À son bureau, le créateur du Chat du rabbin fait face à un double écran d’ordinateur surplombant une table à dessin. Dessinateur, écrivain, cinéaste, dramaturge, le réalisateur de Gainsbourg, vie héroïque aime à déjouer les attentes, adore changer d’étiquette. Bref, il ne tient pas en place. Comme le furet de la comptine, il est passé par ici, il repassera par là.
Je ne place pas la BD en dessous de la littérature. Le roman est pour moi une manière d’explorer d’autres modalités du récit
Joann Sfar
C’est ce côté infatigable qui rend le personnage si attachant. Avec Et Dieu riait beaucoup (Albin Michel), son septième roman aussi drôle qu’émulsif, Joann Sfar s’amuse à ruer dans les brancards d’une époque…
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