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En Israël, les partisans de la réforme judiciaire se mobilisent en masse

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées, jeudi soir, à Jérusalem, pour manifester leur soutien au projet de réforme de la justice porté par le gouvernement de Benjamin Netanyahu. Une mobilisation pour répondre aux détracteurs, qui descendent dans les rues toutes les semaines depuis début janvier pour dénoncer le texte.

Une vue aérienne montre des manifestants de droite, lors d'une mobilisation appelant le gouvernement israélien à achever son projet de réforme judiciaire, devant la Knesset, le parlement israélien, à Jérusalem, le 27 avril 2023.
Une vue aérienne montre des manifestants de droite, lors d'une mobilisation appelant le gouvernement israélien à achever son projet de réforme judiciaire, devant la Knesset, le parlement israélien, à Jérusalem, le 27 avril 2023. © Ilan Rosenberg, Reuters
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C'est une contre-manifestation qualifiée de "géante". La coalition au pouvoir a mobilisé, au soir du jeudi 27 avril, des dizaines de milliers de personnes à Jérusalem venues soutenir la réforme judiciaire controversée, voulue par le gouvernement du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et considérée comme anti-démocratique par ses détracteurs.

Brandissant des drapeaux israéliens, les manifestants rassemblés devant la Knesset (le parlement israélien) scandaient "le peuple exige une réforme judiciaire", dans une manifestation qualifiée de "géante" par les médias locaux. 

Sur l'estrade, des dizaines de députés des partis de droite et d'extrême droite membres de la coalition étaient rassemblés devant un panneau sur lequel était écrit : "on ne nous volera pas les élections".

Le ministre de la Justice, Yariv Levin, qui est à l'initiative de la réforme, s'est adressé à la foule, affirmant que les électeurs qui les ont amenés au pouvoir "ont voté en faveur de la réforme judiciaire".

Le ministre des Finances, Betzalel Smotrich (Sionisme religieux, extrême droite), a lui affirmé que le gouvernement ne "renoncera pas". "Nous allons corriger ce qui doit l'être et nous vous promettons un État encore meilleur pour nous et pour les générations futures", a-t-il assuré.

"Arriver à un large consensus"

Depuis l'annonce du projet de réforme début janvier, des dizaines de milliers d'Israéliens se réunissent toutes les semaines pour dénoncer le texte et conspuer le gouvernement formé en décembre par Benjamin Netanyahu.

Celui-ci a annoncé le 27 mars une "pause" législative pour donner une "chance [...] au dialogue", après une intensification de la contestation, un début de grève générale et l'apparition de tensions au sein de la majorité, mais la mobilisation contre la réforme reste forte.

Pour le gouvernement, le texte vise entre autres à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l'exécutif juge politisée, au profit du Parlement. Ses détracteurs estiment, au contraire, qu'elle risque d'ouvrir la voie à une dérive illibérale ou autoritaire.

Le président de l'État d'Israël, Isaac Herzog, mène des négociations depuis un mois avec des représentants du gouvernement et de l'opposition afin d'arriver à un compromis sur les termes de cette réforme.

"Le bureau du président continue de faire tout son possible pour encourager les parties à dialoguer avec l'objectif d'arriver à un large consensus", affirmait un communiqué de la présidence, à la veille des festivités du 75e anniversaire de l'indépendance d'Israël qui se sont achevées mercredi soir.

Benjamin Netanyahu a, lui, affirmé être "profondément ému du soutien magnifique du camp national, venu en masse ce soir à Jérusalem". "Vous m'avez réchauffé le cœur et je remercie chacune et chacun d'entre vous", a-t-il ajouté sur Twitter.

Avec AFP

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