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Sasa Obradovic (entraîneur de Monaco) : « Je suis épuisé, c'était si exigeant émotionnellement »

L'entraîneur monégasque Sasa Obradovic. (F. Porcu/L'Équipe)
L'entraîneur monégasque Sasa Obradovic. (F. Porcu/L'Équipe)

Exténué après la victoire de son équipe au match 5 face au Maccabi Tel-Aviv (97-86), l'entraîneur de Monaco Sasa Obradovic pouvait savourer une qualification pour le Final Four de l'Euroligue qu'il attendait depuis longtemps.

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Sasa Obradovic (entraîneur de Monaco, après la qualification pour le Final Four) : « Encore deux matches ! Je ne peux pas décrire combien je suis heureux, et en paix de savoir qu'on a réussi. Je suis épuisé. C'était si exigeant émotionnellement. Et c'est historique, pour moi, qui attends ça depuis dix-huit ans en tant que coach et en rêvais chaque jour, pour Monaco, ainsi que pour le basket français. Voir le chemin parcouru depuis deux ans, les progrès effectués par cette équipe, c'est incroyable. Être dans le Top 8, maintenant au Final Four... On méritait cette récompense.

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Ce n'est pas évident mais on l'a fait. Des équipes comme le Maccabi Tel-Aviv, l'Olympiakos, ont plus l'habitude de ces sommets, on apprécie d'autant plus cette récompense, après une année avec des hauts et des bas mais où on a grandi. Les joueurs, le staff, les dirigeants, tous ceux qui travaillent dans l'ombre avec nous, les médecins, kinésithérapeutes... Tu travailles des années pour en arriver là, et on a commencé à établir quelque chose, ici. Nous avons réussi à constituer une équipe méritante, aux menaces multiples tout en gérant les gros ego de chacun. C'est cela qui rend les grandes équipes plus fortes. Tout le monde apporte, Elie, Yakuba, Alpha, Donta, Chima... Beaucoup n'ont jamais été dans cette position, de jouer ce type de match.

Aujourd'hui, on peut dire que Monaco, ce n'est pas juste Mike James. Il a été un formidable leader en première mi-temps, et après, quand il a été touché à la cheville, tout le monde a pris le relais et un autre patron a pris les manettes : Jordan Loyd. On ne dira jamais assez combien c'est un champion. Je le sais depuis longtemps. On l'a vu ce soir sur ses prises de décision et son importance dans le money-time. Au début de saison, je n'avais pas imaginé qu'on pourrait être en position de remporter l'Euroligue. Mais à mesure que les attentes montent et que tu réussis ce que tu entreprends, tu ne veux plus t'arrêter. Le rêve n'est pas terminé. »

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Elie Okobo (arrière de Monaco) : « On a fait un travail énorme. C'était une longue série. L'année dernière Monaco n'a pas eu l'avantage du terrain, là on l'a eu et ça s'est senti. On est restés soudés pendant 40 minutes, même malgré les blessures. Tout le monde a apporté quelque chose. Le dernier Final Four (d'un club de Pro A) date de 1997, je venais de naître ! On va essayer de continuer à écrire l'histoire et d'aller le plus loin possible. Maintenant ce sera l'Olympiakos.

On a regardé leur match hier, ils ont été très bons à domicile. On va faire vidéo sur tout ça pour se préparer comme il faut. Sur un plan personnel ? J'ai été nul (il sourit). Nul dans l'ensemble, mais je prends du recul, je regarde là où j'ai apporté au groupe. Je me suis donné à fond défensivement. Quand les défenseurs de l'équipe étaient un peu KO, j'essayais de prendre les relais. En attaquant, j'essayais aussi de créer des situations pour nos shooteurs et nos intérieurs. Même si les tirs ne rentraient pas, j'essayais d'être concentré. Ce que le coach nous a dit dans le vestiaire ? Que ça faisait 18 ans qu'il rêvait de ça. Et on lui a dit : "De rien"... Mais ce n'était qu'un quart de finale. »

publié le 11 mai 2023 à 00h32
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