Ran Halévi: «Israël, une démocratie sur un baril de poudre»

TRIBUNE - La réforme judiciaire menée par Netanyahou doit faire l’objet d’un vote crucial dans les prochains jours. Elle s’apparente à un «coup d’État légal» qui risque de faire vaciller la démocratie israélienne, estime l’historien.
C’est un tremblement de terre à répétition que subit la démocratie israélienne depuis six mois, qui menace d’ébranler ses fondations constitutionnelles et de déchirer le tissu national.
La «réforme judiciaire» menée tambour battant par le gouvernement Netanyahou est un coup d’État légal exécuté par des moyens démocratiques. Il a pour cible privilégiée la Cour suprême et, à travers elle, tout le système d’équilibre qui régit la Constitution non écrite de l’État. En Israël, régime parlementaire à Assemblée unique, il n’existe pas, comme en France ou aux États-Unis, une vraie séparation entre le législatif et l’exécutif. Ici, toute majorité, même infime - c’est le cas actuellement - dispose d’un pouvoir énorme: la coalition domine la Knesset, le gouvernement commande la coalition, le premier ministre régente l’un et l’autre.
Seul le pouvoir judiciaire, à commencer par la Cour suprême, sert de contrepoids aux actions, parfois aux abus, des deux autres pouvoirs cumulés, grâce notamment à la clause…
anonyme
le
baril peut-être,mais la gauche (minoritaire) vient de perdre un privilège qui n'était pas digne d'une démocratie.
la frustration provoque les réactions que nous observons.
la gauche n'a pas le monopole de la morale
ESTHER BN
le
encore un qui croit aux sondages
VENDEE22
le
Tribune très orientée. Oui la démocratie, c'est la loi de la majorité. Sinon, c'est le despotisme, la dictatures pour le coup. La gauche de Mr Halevi panique car , comme ici, tenant la cour suprême, elle restait au pouvoir et le contrôlait, malgré ses défaites depuis des décennies aux élections démocratiques. Ca, c'est le vrai coup d'état, judiciaire, qui a eu lieu dans les années 90 en catimini pour priver le peuple de ses droits légitimes en démocratie, lui qui commençait à mal voter ou a revenir au fondement de sa religion. Enfin, quand une partie de l'armée prétend imposer sa loi au gouvernement élu democratiquement, cela s'appelle la dictature. Curieux qu'un soi-disant libéral s'en félicite