Réforme de la justice en Israël : "La dureté de coeur et la surdité du pouvoir"

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À la une de la presse, les violents incendies qui ravagent les forêts de plusieurs régions du nord de l'Algérie, touchée, elle aussi, par la canicule.

Le quotidien officiel El Moudjahid, reprend le dernier bilan, rendu public hier : 34 morts, dont dix militaires. Le président Abdelmajid Tebboune promet "la solidarité absolue de l'État" et l’ouverture d’enquêtes sur les causes de ces incendies. El Moudjahid, qui fait aussi état, ce matin, des protestations de l'Algérie, après les autodafés du Coran qui ont eu lieu en Suède et au Danemark.

El Watan annonce 194 blessés au total et 1 500 personnes évacuées. D’après le journal, la sécurité civile reste en alerte dans plusieurs villes du nord et de l'est, Béjaïa, Boumerdès, Tizi Ouzou et Skkida, notamment.

À la une également, les réactions, en Israël, à l’adoption, hier, par la Knesset, d’une première partie de la très controversée réforme de la justice. L'annulation de la clause de "caractère raisonnable" semble galvaniser les opposants à cette réforme, qui se sont violemment heurtés, hier, aux forces de l’ordre. The Jerusalem Post parle d’"un jour sombre" pour la nation israélienne et présente le vote d'hier comme un "échec" pour le gouvernement de Benyamin Netanyahou, comme l'expression de son "hubris", de sa démesure, de sa "dureté de cœur" et de sa "surdité" face au cri de la moitié du pays. Mais "le camp démocratique n'a pas encore perdu espoir", assure Haaretz, qui dénonce un "écrasement de l'État de droit" et une "atteinte fatale à la séparation des pouvoirs".

D’après The Washington Post, le virage à droite israélien embarrasse beaucoup l’allié américain Joe Biden, qui "se débat" avec la réponse à opposer aux actions de Benjamin Netanyahu, auquel il aurait adressé, ces derniers jours, des signaux "inhabituellement clairs de mécontentement". Mais les critiques de Joe Biden ne plaisent pas au Wall Street Journal, qui estime que "le compromis est le seul moyen, pour les Israéliens, de se sortir du pétrin", et que l’intervention du président américain "n'est pas nécessaire". Le quotidien soutient que cette réforme ne fera d’ailleurs "probablement pas autant de différence que ses soutiens et ses opposants le prétendent".

La séparation des pouvoirs, dont il est aussi question ici en France, où le patron de la police nationale a déclenché la polémique en critiquant le placement en détention provisoire d’un policier accusé de violences, en marge des émeutes urbaines, au début du mois. Ces critiques provoquent la colère d’une partie de l’opposition, mais également des magistrats. Interrogé par Le Parisien/Aujourd'hui en France, le président du Conseil national des barreaux de France dénonce, lui, des propos "assez sidérants" et suggérant, selon lui, "qu'il faudrait créer un droit à part" pour les policier.

Le quotidien Libération est très remonté contre Emmanuel Macron, qui a dit hier, depuis son déplacement en Nouvelle-Calédonie, "comprendre l’émotion des policiers qui ont eu le sentiment d’avoir été confrontés à une violence extrême", tout en considérant qu’en République "nul n’est au-dessus des lois". Libé accuse le président de "s'aligner sur la position du directeur de la police", estime que "l’équilibre du 'en même temps' macronien n'y est pas" et que le chef de l’État est même "d’une hémiplégie dangereuse", sur le sujet de la police.

En déclarant que la "leçon" qu’il tire des émeutes du début du mois, c'est "l'ordre, l'ordre, l'ordre", le président ne convainc pas pour autant Le Figaro qui le juge trop "évasif sur les émeutes". "Il ne suffit pas de dire 'l’ordre, l’ordre, l’ordre' depuis Nouméa pour que le désordre s’évapore, (car) rien n’a été décidé pour empêcher, à la première étincelle, le retour inévitable des 'difficultés'", assure le journal.

On ne se quitte pas là-dessus. À la rubrique polémique, toujours, mais dans un registre plus léger, la façon dont la mise à l'écart de Kylian Mbappé au PSG aiguise les appétits de plusieurs clubs. D’après L'Équipe, le club parisien a accepté une offre venue du club saoudien d’Al-Hilal, qui propose la modique somme record de 300 millions d’euros. Pour l'instant, Mbappé ne s’est pas prononcé, pas plus qu’il n'a pipé mot sur les rumeurs de propositions du Barça. D’après Marca, Barcelone "nie" toutefois "avoir un quelconque intérêt" pour le joueur. Le journal sportif espagnol confirme, en revanche, que les Saoudiens ont l’autorisation des Qataris pour discuter avec Mbappé.

Loin, très loin du PSG et des offres saoudiennes astronomiques, la Coupe du monde féminine de football a commencé, et les footballeuses allemandes ont fait forte impression pour leur entrée en lice dans le groupe H, en battant les Marocaines 6 à 0. "Traumstart" ("Des débuts de rêve"), se réjouit Der Tagesspiegel. Les Lionnes de l’Atlas, qui faisaient hier leurs tout premiers pas en phase finale de Coupe du monde, ne comptent pas baisser les bras, d’après le site 360 Maroc, qui annonce que les Lionnes de l’Atlas affronteront la Corée du Sud, le 30 juillet, à Adélaïde, pour leur prochaine sortie.

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