Benjamin Netanyahu salue Riyad pour sa prise en charge de passagers israéliens à Jeddah

Il a tenu à exprimer sa reconnaissance. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a remercié, mardi 29 août, les autorités saoudiennes de leur "attitude chaleureuse" à l'égard de passagers israéliens après l'atterrissage forcé, la veille, à Jeddah, d'un avion reliant les Seychelles à Tel-Aviv. 

En raison de difficultés techniques, le vol HM22 d'Air Seychelles a dû atterrir dans l'aéroport de la ville saoudienne. Le ministère israélien des Affaires étrangères a indiqué, mardi, qu'un avion spécial devant atterrir dans l'après-midi à Tel-Aviv avait été affrété pour les chercher et leur permettre de boucler leur voyage. 

Selon des médias israéliens, il y avait 128 passagers israéliens à bord du vol d'Air Seychelles et ils ont été accueillis et pris en charge pour leur nuit à Jeddah, dans l'ouest de l'Arabie saoudite. 

“Bon voisinage” 

Israël et l'Arabie saoudite n'entretiennent pas de relations diplomatiques, même si les contacts se sont multipliés depuis 2020 avec la normalisation des relations d'Israël avec les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan dans le cadre des accords dits d'Abraham. 

Ces contacts, sous l'égide des États-Unis, tendent à faire de l'Arabie saoudite, gardienne des lieux saints musulmans de La Mecque et Médine, la prochaine nation arabe à normaliser ses relations avec Israël. 

"J'apprécie beaucoup l'attitude chaleureuse des autorités saoudiennes à l'égard des voyageurs israéliens (...) J'apprécie beaucoup ce bon voisinage", a déclaré Benjamin Netanyahu dans une brève vidéo publiée par son bureau. 

L'espace aérien saoudien avait été fermé aux vols à destination et en provenance d'Israël jusqu'en juillet 2022, date à laquelle il a été rouvert pour coïncider avec une visite du président américain, Joe Biden, dans la région.

Fiasco diplomatique 

Mais nombre de commentateurs estimaient, mardi, que l'objectif affiché par Benjamin Netanyahu d'une normalisation avec Riyad pourrait être sérieusement compromis par le fiasco diplomatique suscité par l'annonce officielle israélienne d'une rencontre secrète "inédite" entre le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, et son homologue libyenne, Najla al-Mangoush. 

Cette annonce a provoqué le limogeage de la cheffe de la diplomatie libyenne et des mouvements de protestation à Tripoli et dans plusieurs villes de Libye, pays qui ne reconnaît pas Israël. 

Le ministère israélien des Affaires étrangères a démenti lundi, sans plus d'explication, avoir été à l'origine d'une "fuite" sur cette rencontre, mais des responsables américains craignent que toute cette affaire ne dissuade d'autres pays arabes "de s'engager dans des efforts de normalisation" avec Israël, selon Barak Ravid, analyste diplomatique du site d'informations israélien Walla. 

Avec AFP