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Fabrice Hadjadj: «Comment écraser la tête de l'ennemi sans qu'il nous dévore le cœur ?»

Fabrice Hadjadj.
Fabrice Hadjadj. Fabien Clairefond

TRIBUNE - Face à l’horreur de l’attaque du Hamas, la sidération tend à nous faire perdre toute considération. Le philosophe chrétien d’origine juive livre une méditation profonde sur l’«heure décisive» qui attend Israël et l’Europe et sur le dilemme du judéo-chrétien qui ne peut accepter le pacifisme sans se résoudre pour autant au bellicisme.

Lauréat du prix Montherlant de l’Académie des beaux-arts et du prix du cardinal Lustiger de l’Académie française, Fabrice Hadjadj est l’auteur de nombreux essais et pièces de théâtre, notamment Le Retour d’Hercule (Éditions Corlevour, 2022) et Encore un enfant ? Une diatribe et un essai. (Mame, 2022). Il dirige l’institut Philanthropos, à Fribourg, en Suisse.


Comment écraser la tête de l’ennemi sans qu’il nous dévore le cœur ? Car nous pourrions le vaincre en nous laissant gagner par son inhumanité, et ce serait là son plus grand triomphe – un triomphe intérieur. De là cet appel répété en pleine annonce de l’apocalypse : « Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres : gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Et ce ne sera pas encore la fin » (Mt 24:6 ; Mc 13:7 ; Lc 21:9).

« Pas encore la fin », voilà qui pourrait nous troubler davantage, mais qui en appelle à notre endurance. D’ailleurs, il s’agit d’apocalypse, c’est-à-dire, au cœur…

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31 commentaires
  • Derny Bavard

    le

    Bravo, belle explication de ce qu'est le peuple élu : "Cette élection n’est certes pas un passe-droit, au contraire, c’est l’exigence d’une droiture à toute épreuve : ne pas succomber à la tentation de l’orgueil et du mépris, garder, encore une fois, l’honneur au milieu de l’horreur." A faire lire par tous ceux qui croient que les juifs sont élus et ont donc des avantages. Comme nos élus sans doute.

  • anonyme 52248

    le

    Quel salmigondis aux relents d’orgueil et de narcissisme ! Ne pas fournir de solution, c’est perpétuer le drame.

  • Anonyme

    le

    Le verbe s’est fait juif car s’il s’était fait arabe on ne lui aurait pas donné la parole !
    Ce texte est magnifique même s’il y aurait beaucoup à dire… voir à redire.
    Toutefois fois je l’apprécierai d’autant plus si l’on pouvait comme dans une vraie démocratie laisser pour une tribune disons orientée d’un certain côté , inviter un intellectuel de l’autre bord pour une aussi belle carte blanche. C’est aussi cela l’esprit du Talmud évoqué ici à sa manière.
    Quant au nom de palestiniens que donnaient les Anglais aux Juifs de leur colonie… il faudra se rappeler ce qui se passa exactement à ce moment, contre l’empire ottoman et que tous hélas à tort oublié, opacifiant ainsi la portée de l’affrontement qui nous pourchasse depuis.

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