Publicité

Des familles d’otages israéliens à l’Assemblée : « Nous voulons des signes de vie »

Toutes les familles, venues mardi à l’Assemblée avec des portraits de leurs proches assassinés par le Hamas ou retenus en otages à Gaza, comptent sur la pression internationale.
Toutes les familles, venues mardi à l’Assemblée avec des portraits de leurs proches assassinés par le Hamas ou retenus en otages à Gaza, comptent sur la pression internationale. E.G.

À l’initiative des Républicains, de nombreux parlementaires issus de gauche et de droite ont apporté leur soutien mardi aux familles reçues par Éric Ciotti à la Questure.

L’émotion est palpable, mardi, dans le petit salon de la questure, au 3e étage. Une nuée de micros et caméras captent la douleur de plusieurs familles israéliennes. Elles sont venues aujourd’hui à l’Assemblée pour clamer leur espoir de retrouver leurs proches, retenus en otages depuis l'attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien Hamas, le 7 octobre en Israël.

À l’initiative de cette poignante rencontre, Éric Ciotti, Meyer Habib et Olivier Marleix sont bientôt rejoints par d’autres parlementaires issus de tous les bancs, tels Jérôme Guedj (Soc) ou Julien Odoul (RN). La présidente de l’Assemblée elle aussi arrive un peu plus tard.

Quand les témoins, brandissant des portraits, racontent la tragédie de ces otages dont ils attendent chaque jour des preuves de vie, certains visages d’élus sont au bord des larmes.

Un problème humanitaire

Une jeune femme évoque sa grand-mère de 85 ans, une autre parle de sa sœur à la santé fragile exigeant un traitement. «Certaines femmes retenues sont touchées par le cancer. Ce n’est pas un problème politique, c’est un problème humanitaire», insiste l’une des invitées, meurtrie, quand une autre, expliquant l’impossibilité de pleurer après trois semaines d’angoisse, lance : «Nous avons besoin de votre aide !». Même tristesse chez Olivier, cousin de Ghalit disparu, qui raconte aussi l’enlèvement d’une enfant autiste ou l’histoire de ce garçon de 12 ans qui vient de fêter son anniversaire «dans un tunnel». «C'est épouvantable, lâche-t-il, les familles sont avides de soutien. On veut des preuves de vie parce que nous n'en avons pas». Une ancienne députée socialiste de la Knesset est là également. «Imaginez que ce soient vos enfants...».

«La plus insigne des barbaries...»

Face à l’inquiétude, les parlementaires ont exprimé leur solidarité. Éric Ciotti, président des Républicains, a dénoncé la «barbare et terrifiante opération terroriste du Hamas» et salué la présence des élus issus de tous les bords. «Nous sommes à vos côtés, nous mesurons votre douleur, votre épreuve votre angoisse», a jouté le président des Républicains en appelant à la mobilisation des «démocraties» en faveur de la libération des 240 otages recensés. «Ce qui vous arrive est l’expression de la plus insigne des barbaries et l’expression d’un crime contre l’humanité», a-t-il insisté avant que Meyer Habib pointe à son tour les atrocités du 7 octobre. «Au moment où je vous parle, des femmes, des enfants, des vieillards, des rescapés de la Shoah, des bébés sont sans leur mère détenus au fond des tunnels par le Hamas... Des femmes enceintes ont été violées, éventrées... Un bébé d’un an a été mis dans un four devant ses parents ! Nous avons vu ces films. Il faut libérer tous les otages sans condition. Le monde libre doit se lever», a demandé le député des Français de l’étranger, à l’initiative de l’évènement.

En conclusion, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet a partagé également quelques mots. Elle a estimé que le «peuple français» devrait s’associer «dans son entièreté» à la douleur de ces familles, au-delà des opinions politiques et des religions. « Elles pourront toujours compter sur nous, députés de la nation et sur l’Assemblée nationale parce quavant de faire de la politique, nous sommes humanistes», a-t-elle promis. Puis elle a rappelé l’attachement de la représentation nationale aux valeurs républicaines, de «fraternité, égalité et liberté». Trois mots pour essayer de répondre à l’attente insoutenable vécue par des familles d’otages désemparées. «Nous voulons des signes de vie !».

Des familles d’otages israéliens à l’Assemblée : « Nous voulons des signes de vie »

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
Aucun commentaire

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

À lire aussi