Renaud Girard: «Gaza, conflit local, impact mondial»
CHRONIQUE - Le conflit israélo-palestinien captive autant les foules que les décideurs de la planète car il est au cœur des reproches que font aujourd’hui les pays du «Sud global» aux puissances occidentales.
Depuis un mois, le conflit israélo-palestinien fait la une des journaux imprimés, radiodiffusés ou télévisés du monde entier. Il est redevenu le dossier prioritaire des chancelleries, non seulement des pays du Moyen-Orient mais aussi des grandes puissances. Pourtant, ce n’est qu’un conflit très localisé, s’étendant sur quelques centaines de km2. La bande de Gaza, territoire dont Israël a pris le contrôle lors de sa guerre victorieuse du printemps 1967 contre l’Égypte, ne fait que 365 km2.
Ce conflit localisé est loin d’être aujourd’hui le seul. Mais on parle infiniment moins des autres. L’enclave du Haut-Karabakh, arménienne depuis des temps immémoriaux, a été attaquée et prise par l’Azerbaïdjan le 19 septembre 2023, après un blocus de neuf mois. Dans une indifférence quasi générale, ses 120.000 habitants ont fui vers l’Arménie voisine. Ni l’Amérique, ni l’Europe, ni la Russie n’ont levé le petit doigt pour empêcher cette épuration ethnique. Le conflit qui a opposé la province du Tigré au…
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Denis1972
le
Un article malheureusement remarquable par son courage, nonobstant la grande prudence de ses formulations.
Arthur Pinardel
le
Analyse extrêmement prudente d une situation pourtant flagrante. Elle a cependant le mérite d 'être plus objective et mesurée que la doxa
Justine Leneuf
le
Article affligeant ! Comme le dit justement Frédéric Encel « Quid du reste du (concept paresseux de) « Sud global » ? L’Inde soutient Israël, une dizaine d’États africains et océaniens aussi, la Chine – comme à l’accoutumée – parle fort mais ne prend aucune mesure de rétorsion commerciale, et la Russie accueille les chefs du Hamas mais laisse Tsahal détruire l’aéroport principal de son allié militaire syrien… »
Renaud Girard se laisse aveugler par l’idéologie.