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La vice-présidente de SOS Racisme démissionne pour désaccord sur le «droit d’Israël à se défendre»

Saphia Ait Ouarabi a expliqué sa décision sur les réseaux sociaux en déclarant refuser de «représenter une association qui piétine» ses espoirs.

Dans une publication sur X dimanche matin, la vice-présidente de SOS Racisme, Saphia Ait Ouarabi, annonce avoir démissionné de ses fonctions. La militante explique sa décision, actée le 17 novembre, par ce qu’elle considère une «dérive idéologique grave» de l’association dont elle a été membre pendant cinq ans. La cause ? Un communiqué publié le 2 novembre, dans lequel SOS Racisme affirme qu’ «Israël a le droit de se défendre».

Ces déclarations, faites «le 2 novembre, jour où près de 10.000 morts étaient décomptés à Gaza, dont un tiers d'enfants» et «jour où des experts de l'ONU évoquaient un risque de génocide», paraissent aux yeux de Saphia Ait Ouarabi «scandaleuses» et «symptomatiques du silence assourdissant» observé depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre «sur la situation à Gaza et en Cisjordanie».

«Malgré les nombreuses tentatives de discussions, les alertes, les remarques, et alors que les désaccords explosaient au sein de l'association, la direction m'a répondu par ce qui me semble être des humiliations (...), des pressions, l'interdiction d'utiliser mes réseaux sociaux pour parler du conflit israélo-palestinien», détaille la jeune militante de 22 ans dans son communiqué.

L’étudiante en sociologie à l’université de Nanterre estime que SOS Racisme ne répond plus aux attentes des nouvelles générations, et n’est «plus à la hauteur» des enjeux actuels. «Elle ne l'a pas été suite au meurtre policier de Nahel, elle ne l'a pas été suite à l'interdiction des abayas et elle ne l'est pas face aux enjeux antiracistes contemporains à savoir le racisme d'État, les causes internationales et anti-colonialistes», accuse-t-elle, déclarant refuser de «représenter une association qui piétine mes espoirs et ceux de beaucoup d'autres jeunes qui me ressemblent».

La vice-présidente de SOS Racisme démissionne pour désaccord sur le «droit d’Israël à se défendre»

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446 commentaires
  • André 75

    le

    Et si elle décidait d'aller rejoindre Gaza pour y défendre sa cause, quelle claque ce serait pour SOS Racisme. Et quel soulagement pour nous.

  • Je rigole

    le

    Bonne décision et bon débarras

  • Alain PRIVAT

    le

    Pour beaucoup de messages ici, la critique d'Israël est interdite. Ils devraient savoir qu'au sein même de ce pays, de nombreuses voix s'élèvent pour critiquer le gouvernement Netanyahou, et en particulier la colonisaton sauvage de la Cisjordanie et de Jérusalem Est !

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