À Sderot, des électeurs de Benjamin Netanyahou sur leurs gardes
REPORTAGE - Les habitants de cette ville martyre proche de Gaza, fief du Likoud, refusent d’y retourner tant que le Hamas n’aura pas été éradiqué.
Envoyé spécial à Sderot
Le petit terrain vague, un monticule de terre jaunâtre et herbeux, monte en pente raide. Sur les hauteurs, la vaste plaine découvre quelques champs puis au-delà se devine la silhouette de Beit Hanoun, la ville la plus au nord de la bande de Gaza. Un gros panache de fumée en sort. Quelques fois, un nuage de poussières grises se forme après un grondement sourd, signe des bombardements israéliens qui, en ce vendredi, semblent redoubler.
Face au vent qui souffle de la mer, Jonathan Lévy et ses deux fils regardent la guerre, visiblement satisfaits. «C’est la seule solution», affirme le père de famille, portant la barbe et le pantalon noir des ultraorthodoxes. «On est venu voir si on pouvait rentrer chez nous, si c’est assez sûr», continue-t-il en montrant un bâtiment blanc au pied du monticule. L’immeuble est l’un des plus proches de Gaza dans la ville israélienne de Sderot.
«On veut une vie normale»
Depuis le 7 octobre elle est une cité presque fantôme. Les rues proprettes et les ronds-points sont…
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